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L’impact environnemental des circuits d’alimentation courts et de proximité

alimentation, les circuits courts de proximité. L'avis de l'Ademe.L’Ademe a publié le 27 juin un Avis portant sur l’alimentation et les circuits courts de proximité. Si ces circuits se posent comme une réponse au consommateur en recherche de qualité, de prix et de fraîcheur, ils n’ont cependant pas cément un meilleur bilan environnemental que les circuits longs car cela dépend de nombreux facteurs. Mais ils présentent un potentiel intéressant tant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu’en matière de consommation durable.

Des circuits courts qui se multiplient et séduisent les consommateurs

« Paniers paysans » , AMAP, vente à la ferme ou marchés de producteurs, les circuits courts alimentaires apportent une réponse à des attentes sur les plans économique et social pour le consommateur (juste prix, qualité, « quête de sens »), mais aussi pour le producteur (sécurisation de son modèle économique, reconnaissance du métier) et le territoire (création d’emplois locaux, économie sociale et solidaire, lien social). Ils présentent donc un réel potentiel en matière de consommation durable et peuvent devenir un levier pour encourager l’évolution globale du système alimentaire (transport, saisonnalité, équilibre alimentaire, etc.).

Un bilan environnemental difficilement définissable

Mais leur diversité ne permet pas d’affirmer qu’ils présentent automatiquement un meilleur bilan environnemental en matière de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre. Dans ce domaine en effet, les modes et pratiques de production sont beaucoup plus déterminants que le mode de distribution, notamment pour les fruits et les légumes (culture de produits de saison). Pour confirmer l’a priori des consommateurs selon lequel l’achat en vente directe est forcément meilleur pour l’environnement, « il est nécessaire d’étudier l’ensemble du cycle de vie de l’aliment : sa production, sa transformation, son conditionnement, son transport jusqu’au lieu de consommation (restaurant, domicile). (…) A ce jour, les études effectuées révèlent la grande diversité des circuits et pratiques et l’impossibilité de généralisation » précise l’Avis de l’Ademe.

Des moyens de transports utilisés inadaptés, une logistique insuffisamment optimisée, un comportement du consommateur inadéquat peuvent peser sur les émissions de gaz à effet de serre des produits de proximité. « En effet, les émissions par kilomètre parcouru et par tonne transportée sont environ 10 fois plus faibles pour un poids lourd de 32 tonnes et 100 fois plus faibles pour un cargo transocéanique que pour une camionnette de moins de 3,5 tonnes : ils permettent de parcourir de plus grandes distances avec un impact gaz à effet de serre équivalent » souligne le document en ce qui concerne les transports, « Les impacts énergétiques et effet de serre de l’alimentation sont également fortement liés au déplacement du consommateur pour acquérir les produits. (…) [Il] peut même être amené à se déplacer davantage en cas de dispersion des points de distribution. »

Mais des atouts certains

Mais si ces conditions sont optimisées, les circuits courts de proximité présentent alors un potentiel intéressant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il convient donc d’accompagner les initiatives et de partager les bonnes pratiques pour optimiser les gains environnementaux de ce mode de production. Car il ne manque pas d’atouts. D’une part, « 10 % des exploitations commercialisant en circuit court pratiquent l’agriculture biologique (contre 2% en circuit long). Les autres exploitations semblent également développer plus fortement que la moyenne des pratiques agroécologiques, réduisant ainsi leurs impacts sur l’environnement. » De plus, « Du côté du consommateur, le contact avec le producteur dans le cadre d’une vente directe peut déclencher une prise de conscience des impacts environnementaux de la production agricole, une meilleure compréhension des cycles de production et une revalorisation et un meilleur respect des aliments. » Enfin, « la vente directe peut être une opportunité pour limiter certaines pertes et gaspillages. » En effet, « elle permet souvent de mieux valoriser des produits «hors calibre» ou présentant des défauts esthétiques, pourtant parfaitement consommables. »

Les circuits courts de proximité sont donc complémentaires aux circuits longs et doivent se développer pour répondre autant que possible localement à une partie des besoins alimentaires de la population du territoire : ils contribuent à la cohérence, à la durabilité et à la vitalité de celui-ci.

Source : Ademe

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Une réponse sur “L’impact environnemental des circuits d’alimentation courts et de proximité”

  1. Comment est pris en considération la gestion par internet ? Coût de l’ordinateur, du téléphone et du service internet, data center et consommation énergétique…

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