Le principal fournisseur de bouteilles de gaz butane et propane français, Butagaz, vient de rendre public l’impact environnemental de ses bonbonnes qu’utilisent de nombreux ménages français pour cuisiner, voire pour se chauffer ou produire l’eau chaude sanitaire. Engagé depuis 2009 dans l’intégration du critère environnemental dans la conception de ses produits, la marque est le seul fournisseur de gaz en bouteille retenu par le ministère du développement durable pour participer à l’expérimentation sur l’affichage environnemental.
Les bouteilles de gaz sont consignées, le fournisseur reprend donc la bouteille vide rapportée par le consommateur qui vient l’échanger contre une bouteille pleine. Ces bouteilles peuvent être ensuite réutilisées pour un nouveau remplissage pendant 30 à 40 ans.
L’eau est utilisée à plusieurs étapes du cycle de vie des bouteilles de gaz : les tests lors des contrôles, le nettoyage des bouteilles utilisées. Par tonne de gaz totale livrée, Butagaz estimait à 118,6 litres d’eau sa consommation en 2008, 133,8 litres en 2009 et descendait à 97,9 litres en 2010. L’entreprise indique qu’elle mène diverses opérations sur ses différents sites, comme la récupération de l’eau pour continuer à diminuer les quantités nécessaires à sa production.
Les composés organiques volatils (COV), en l’occurrence le butane et le propane, principalement rejetés lors des opérations de conditionnement, nocifs pour l’environnement et pour la santé, restent stables d’une année sur l’autre, et Butagaz ne parvient pas à les diminuer : en 2009, il s’agissait de 640 tonnes, et de 636 tonnes en 2010.
En raison du principe de consigne et de la caution versée lorsqu’on se fournit la première bouteille de gaz, le risque d’abandon reste limité, ainsi donc que le nombre de bouteilles non-inclues dans la collecte. Les bouteilles réformées sont traitées par une société spécialisée qui s’occupe du dégazage et de la récupération des métaux utilisés pour leur fabrication, dans l’ensemble ferraille et laiton. En 2008, 1357 tonnes de ferraille et 83,3 tonnes de laiton ont ainsi pu être recyclées, en 2009 1599 tonnes de ferraille et 84,4 tonnes de laiton, et en 2010 1780 tonnes de ferraille et 104,6 tonnes de laiton. Butagaz indique que le recyclage reste une de ses priorités, ce qui explique les chiffres en progression.
Butagaz a calculé l’impact sur le changement climatique et sur l’épuisement des ressources non-renouvelables de ses bouteilles de butane de 6, 10 et 13 kg, utilisées pendant un an par un ménage moyen, soit 39 kg en moyenne. Pour les bouteilles de 6 kg, les rejets correspondent à 157 tonnes d’équivalent CO2 et participent pour 0,58 % à l’impact sur le changement climatique d’un ménage européen ; cette utilisation représente 3,99 g en ce qui concerne l’épuisement des ressources non-renouvelables, soit 0,13 % de l’impact d’un ménage européen. Les bouteilles de 10 kg, dans les mêmes conditions, donnent les chiffres suivants : 160 kg d’équivalent CO2, soit 0,60 % de l’impact d’un ménage, et 4, 16 g pour l’épuisement des ressources, soit 0,14 % de l’impact d’un ménage. Ils s’élèvent enfin pour une bouteille de 13 kg à 150 kg d’équivalent CO2 (soit 0,56 %) et 4,47 g, soit 0,15 %.
Le groupe Butagaz stocke annuellement 6 700 000 tonnes de butane et de propane et vends 15 millions de bouteilles.
Sources : Consoglobe, Butagaz