L’IFOP, pour le compte du journal Ouest-France, a récemment interrogé les Français sur leur rapport au nucléaire, exactement deux ans après l’accident de Fukushima. Si l’inquiétude persiste, elle a néanmoins sensiblement reculé depuis deux ans, mais à un rythme plus lent puisque l’essentiel du recul avait déjà été constaté à l’été 2011.
En effet, deux ans après la catastrophe de la centrale nucléaire japonaise, 42 % des Français se déclarent inquiets à l’égard des centrales de notre pays, contre 56 % deux semaines après Fukushima, mais déjà « plus » que 45 % à l’été 2011. Cette inquiétude varie assez peu selon les classes d’âge ou les catégories socio-professionnelles. Par contre, « si seulement 33 % des hommes ressentent de l’inquiétude, cette proportion atteint 50 % parmi les femmes. » Elle varie aussi selon l’appartenance politique : de 28 % chez les sympathisants UMP à 66 % chez ceux d’Europe Ecologie Les Verts, en passant par 48 % pour ceux du PS et du Front de Gauche.
« Amenés à se prononcer sur l’évolution de la part du nucléaire dans la production énergétique du pays, les Français apparaissent divisés même si une courte majorité (54 %) pense qu’il faut la maintenir car c’est elle qui assure notre indépendance énergétique contre 46 % qui souhaitent qu’on la réduise car le nucléaire est dangereux » : une proportion assez proche de celle qui prévalait en 2002 (52 %).
Mais cela ne signifie pas que l’opinion n’a pas fluctué de manière importante depuis dix ans. En effet, en 2008, 67 % des Français étaient favorables au maintien de la part du nucléaire dans le mix énergétique du pays. « L’effet Fukushima explique sans doute en grande partie ce mouvement d’opinion faisant passer en cinq ans les tenants de la réduction de la part du nucléaire de 33 % à 46 % » précise l’IFOP.
Source : IFOP