Et si le déconfinement était la période propice pour se remettre aux déplacements à vélo ? Le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire y croit en tout cas. Il lance un plan doté de 20 millions d’euros pour aider à la réparation, à l’installation de places de stationnement temporaires et à la formation au vélo. Il prend de plus une série de mesures de simplification et d’aides à destination des collectivités qui installent des pistes cyclables temporaires.
Des mesures à destination des cyclistes et entreprises
Le plan de 20 millions d’euros sera déployé en partenariat avec la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB), dans le cadre d’un programme des Certificats d’Economies d’Energie (CEE), « Alvéole ». Il comprend plusieurs volets, à destination des cyclistes, des entreprises et des collectivités.
Pour les premiers, il s’agit d’abord d’une aide à la remise en état : un « coup de pouce réparation vélo ». Il comporte la prise en charge exceptionnelle de 50 € sur le montant hors taxes de la remise en état d’un vélo chez un réparateur référencé. Les particuliers peuvent aussi bénéficier d’un « coup de pouce remise en selle », un formation d’une à deux heures pour réapprendre à circuler en toute sécurité avec un moniteur agréé.
Pour les entreprises, le plan s’accompagne d’une accélération de la mise en place du forfait mobilités durables. Il promet l’adoption dans les prochains jours du décret d’application dans le secteur privé de la loi d’orientation des mobilités afin de permettre la mise en place du forfait mobilités durables le plus rapidement possible. Cela permettra à l’employeur de prendre en charge jusqu’à 400 € de frais de déplacement domicile/travail effectué à vélo (ou en covoiturage).
Des aides aux collectivités pour le déploiement d’infrastructures pour le vélo
Pour les collectivités, ce plan comporte la prise en charge jusqu’à 60 % des coûts d’installation de places de stationnement temporaires pour les vélos. Outre cette mesure prévue par le plan, elles bénéficient également de mesures de soutien et d’aides diverses de l’Etat, détaillées ci-après.
Pour aider les collectivités à développer des pistes cyclables temporaires pour des trajets sécurisés, le ministère leur propose une série d’aides techniques et financières. La première consiste en un soutien technique des services de l’Etat. Ainsi le Cerema, opérateur du ministère de la Transition écologique et solidaire, a diffusé des fiches pratiques à destination des gestionnaires de voirie.
Ce soutien s’accompagne d’une simplification réglementaire : la mise en place d’installations temporaires telles que des pistes cyclables temporaires et des aménagements piétons temporaires sera dispensée d’autorisations préalables, notamment des Architectes des Bâtiments de France. Le ministère propose enfin d’un soutien financier pour les communes ne disposant pas des ressources suffisantes, sous la forme d’un cofinancement via le fonds de dotation de soutien à l’investissement local (DSIL), mobilisé par les préfets.