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Lutte contre la pollution : le classement des 12 plus grandes villes françaises

En partenariat avec le Réseau Action Climat (RAC) et l’UNICEF, Greenpeace classe dans un rapport les 12 plus grandes agglomérations françaises, en fonction de leurs actions dans la lutte contre la pollution. Après avoir étudié sous l’angle de six critères-clés les agglomérations, l’association conclut qu’aucune n’est au point pour combattre la pollution de l’air.

Lutte contre la pollution : le classement des villes

6 critères-clés pour la lutte contre la pollution

Beaucoup des 12 agglomérations françaises présentes dans ce classement sont concernées par un recours juridique devant la Cour de justice européenne, en raison du non-respect des normes de qualité de l’air (Paris, Grenoble, Strasbourg, Lyon, Toulouse, Montpellier, Marseille, Nice). Seules Nantes, Rennes, Lille et Bordeaux ne sont pas concernées. En revanche, toutes connaissent des dépassements des seuils réglementaires ou recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. Ainsi, même Paris, qui se place pourtant en tête du classement, doit redoubler d’efforts pour améliorer la situation.

Le classement a été construit en prenant en compte l’action engagée à l’échelon métropolitain, puisque ce sont les métropoles qui exercent désormais les compétences transports, climat et qualité de l’air. Il se fonde sur les six critères suivants : mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) et sortie des véhicules diesel et essence, politique pour réduire la place de la voiture, aides financières pour se déplacer autrement, développement du vélo et des transports en commun, mesures spécifiques pour un public plus vulnérable (les enfants).

Selon le rapport, les villes françaises sont par exemple peu couvertes de zones à faibles émissions, contrairement à leurs voisines européennes. Elles accusent du retard sur la régulation du trafic routier en ville et consacrent une place trop importante aux véhicules motorisés dans l’espace public. Leur retard se remarque autant en matière de lutte contre la pollution automobile et de développement d’une mobilité durable.

5 principales conclusions

Les principales conclusions de cette étude sur les métropoles en matière de lutte contre la pollution sont les suivantes :

  • Très peu de métropoles et de villes se sont engagées clairement sur une sortie des véhicules diesel et essence, et très peu disposent d’une zone à faibles émissions opérationnelle pour tous les types de véhicules.
  • Aucune des grandes agglomérations françaises ne présente un bilan parfait en matière de lutte contre la pollution automobile et de développement d’une mobilité durable.
  • Certaines agglomérations, comme Lyon et Nantes, se démarquent positivement sur certains enjeux (alternatives à la voiture, aides à la transition ou protection des enfants).
  • Un grand nombre d’agglomérations restent trop en retrait sur l’ensemble des thématiques considérées (régulation du trafic automobile, développement des alternatives à la voiture, aides à la transition, etc.), voire vraiment en retard.
  • Toutes les métropoles se retrouvent sur le manque d’actions spécifiques visant à protéger les enfants de la pollution de l’air, et ce malgré les études récentes démontrant les risques spécifiques pour leur santé.

Le rapport rappelle enfin, à propos des élections municipales, que « La lutte contre la pollution de l’air, dont le trafic routier est largement responsable en ville, et la décarbonation du système de transports seront des sujets incontournables de cette échéance électorale prochaine ».

Source : Greenpeace

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