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Manipulation génétique : des moutons phosphorescents

moutons phosphorescents, photo AFP Irauy - Javier CalveloProduire des moutons phosphorescents n’a guère d’intérêt en soi, on s’en doute. Mais c’est peut-être un pas de plus vers des traitements plus efficaces pour les humains. Ainsi des chercheurs de l’Institut de reproduction animale de l’Uruguay, travaillant en partenariat avec l’Institut Pasteur de Montevideo, ont annoncé la naissance de moutons phosphorescents génétiquement modifiés. Grâce à l’introduction dans leur ADN d’un gène de méduse, ces animaux, placés sous une lumière ultra-violette émettent une lumière verte.

Les animaux, âgés maintenant de un an, se sont développés normalement, comme ceux de leur espèce non-modifiés génétiquement. L’opération a en fait servie à vérifier la méthode d’introduction d’un gène étranger dans l’ADN des animaux. Selon l’Institut, qui se félicite de cette réussite, « la transgénèse sur cette espèce n’était pas disponible en Amérique latine et cette réussite positionne l’Uruguay au plus haut niveau scientifique mondial. » Et, ajoute Alejo Menchaca, pré­sident de l’Institut de repro­duc­tion ani­male d’Uruguay, « c’est une technique très efficace, car tous ceux qui sont nés sont positifs. Maintenant, nous pouvons travailler avec un autre gène, qui sera d’un plus grand intérêt, pour produire une protéine spécifique. »

Notons que l’Amérique Latin est tout de même coutumière des manipulations génétiques sur les animaux. En effet, on avait déjà enregistré ces dernières années des vaches transgéniques produisant des protéines de lait humain en Argentine, ainsi que des chèvres génétiquement modifiées pour produire des protéines à usage humain au Brésil.

Car toutes ces manipulations génétiques ont en fait pour objectif de servir à plus ou moins long terme aux humains. Ainsi, selon les chercheurs, en introduisant un gène responsable de la protéine manquante d’une pathologie humaine (l’insuline pour les diabétiques par exemple) dans le génome d’une brebis qui la produira ensuite dans son lait, on peut isoler cette protéine pour fabriquer des médicaments plus aisément qu’actuellement.

Sources : Sciences et Avenir, Vous Nous Ils

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