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Mobilité propre : un plan d’action présenté

L’Etat veut s’engager en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air. Il vient de présenter une série de mesures visant à soutenir et à favoriser les alternatives à la voiture individuelle et à rendre plus propres les transports traditionnels, prélude à la future loi d’orientation sur les mobilités.

Mobilité propre

Des zones à émissions faibles pour une meilleure qualité de l’air

Le volet mobilité propre de la loi d’orientation sur les mobilités s’appuie sur des travaux menés lors de Assises nationales de l’automne 2017, ainsi que sur ceux des filières concernées.

Favoriser le mobilité propre, c’est aussi améliorer la qualité de l’air. Pour cela, un partenariat entre les collectivités locales et l’Etat devrait se mettre en place pour développer les Zones à Faibles Emissions (ZFE) et notamment sur les territoires particulièrement touchés par la pollution de l’air. Cela concernerait prioritairement une quinzaine d’entre eux et notamment Marseille-Aix, Nice ou Lyon.

Cette mesure s’ajoute à celles déjà soumises à Bruxelles afin d’éviter une sanction de l’Europe. La circulation des véhicules les plus polluants sera restreinte dans ces ZFE. Elles reposent en effet sur le système des vignettes Crit’Air, maintenant opérationnel et connu des usagers de la route.

Actuellement seuls Paris et Grenoble ont déployé de telles zones. Elles doivent donc s’étendre et toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants devront en évaluer l’opportunité.

Une mobilité propre grâce au partage

La loi d’orientation sur les mobilités comportera également une série de mesures favorisant le covoiturage et globalement les mobilités partagées. Autopartage, covoiturage et toute forme de partage de trajet ou de véhicule vont ainsi être encouragés. Notamment par des voies réservées, en cours d’expérimentation actuellement, des places de stationnement réservées, la mise en place d’une plateforme numérique de preuves de covoiturage donnant accès à des avantages tels que des subventions publiques.

Cela concerne aussi le transportage de colis, un nouveau service que l’Etat veut encourager en créant un cadre adapté. Il s’agit de permettre à des particuliers de transporter le colis de quelqu’un d’autre lors d’un voyage.

Pour les mobilités actives comme la marche, mais surtout le vélo, il faudra attendre un peu. Un plan vélo sera présenté début septembre. Le Gouvernement indique vouloir tripler sa part dans nos déplacements en passant de 2,7 % aujourd’hui à 9 % en 2024. Aménagement de pistes cyclables sécurisées, dispositifs de lutte contre le vol ou le développement d’une « culture vélo », par exemple sont ainsi évoqués.

La transition écologique des véhicules

Qui dit mobilité propre dit véhicules propres. La loi veut fixer des objectifs ambitieux tels la fin des ventes de véhicules émettant des gaz à effet de serre en 2040, la multiplication par 5 des ventes de véhicules électriques d’ici 2022. Dans l’immédiat, cela va surtout se traduire par un renforcement du système de bonus, et surtout de malus, à l’achat d’un véhicule neuf, en fonction de ses émissions de CO2. Mais d’autres pistes se dessinent, notamment l’aide au déploiement des bornes de recharge, indispensables pour une utilisation accrue de véhicules électriques.

Le développement de l’hydrogène comme outil de mobilité propre et décarbonée est de nouveau évoqué. Un appel à manifestation d’intérêt dédié à l’hydrogène doit être lancé, soutenu par le Programme d’Investissement d’Avenir, qui soutiendra aussi le développement de véhicules français lourds de grande autonomie à hydrogène.

Deux oubliés de la mobilité propre

Peu de chose en revanche dans ces mesures annoncées sur les transports en commun. « Un appui fort » de l’Etat pour leur développement sur tout le territoire est bien cité, mais il s’agit surtout du lancement de l’appel à projets pour financer des transports en commun en site propre.

Et un grand oublié : le transport ferroviaire. Il est même qualifié de « grand absent » par la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH).

Sources : Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, AFP

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