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Moins de CO2 = plus d’emplois

Création d'emploi et baisse de CO2Depuis deux ans, plusieurs études, menées par des organismes reconnus, tendent tous vers la même conclusion : si on augmente nos ambitions en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, on gagne des emplois en plus. En effet, si on en détruit dans certains secteurs (l’énergie, l’automobile), le solde création/destruction reste tout de même largement positif.

Déjà fin 2008, c’est WWF qui publie un long rapport qui part d’un constat simple : si la France et l’Europe veulent atteindre en 2020 un objectif de 30 % de moins de CO2, elles doivent modifier en profondeur leurs économies, et si certains secteurs voient leurs effectifs diminuer, d’autres sont largement gagnants dans cette nouvelle donne écologique. Grâce à une stratégie axée sur la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, tout en prenant en compte les créations et destructions d’emplois indirects, WWF arrive à la conclusion que 684 000 emplois pourraient être créés d’ici 2020. L’ONG estime à 316 000 la réserve d’emplois dans les énergies renouvelables (on ne semble pas en prendre le chemin) et à 564 000 ceux concernant l’efficacité énergétique. En comparaison, les destructions sont estimées à 138 000 dans le secteur de l’énergie et à 107 000 dans l’automobile.

Mi-2010, c’est le CNRS qui arrive à son tour aux mêmes conclusions, sur l’Ile de France cette fois : une politique régionale de réduction des gaz à effet de serre générerait la création de 22 000 à 164 000 emplois dans la région parisienne. La prévision la plus haute correspond à une diminution des émissions de CO2 de 40 %, la plus basse de 10 % seulement. Deux secteurs sortiraient vainqueurs de cette politique : les transports et bien sûr le bâtiment. Il note aussi que les deux secteurs touchés par des destructions de poste seraient l’énergie et l’automobile.

Tout récemment, c’est une étude commandée par le gouvernement allemand à l’Institut climatique de Postdam (PIK) qui conforte ces conclusions. Ce travail montre qu’une réduction d’un tiers des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 aurait des résultats très bénéfiques sur l’économie et sur l’emploi. Les chercheurs partent là d’un constat différent : la crise a beaucoup ralenti l’activité économique et il est d’ores et déjà évident que l’Europe atteindra sans trop d’effort son objectif de 20 % de diminution des émissions de CO2. Les auteurs remarquent donc que :

Cet objectif est devenu trop faible pour susciter l’innovation et le soutien des politiques. En rester là, c’est approfondir un trou dans lequel nous sommes déjà.

Ils arrivent à la conclusion que grâce à un train de mesures appropriées comme le financement de la réduction d’émission chez les nouveaux adhérent à l’UE et le déploiement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, des incitations fiscales pour que les entreprises allègent leur empreinte carbone, l’encouragement à l’achat de produits et services faiblement carbonés, le durcissement des normes thermiques des bâtiments, la standardisation des réseaux électriques intelligents et leurs applications domestiques, entre autres, pourraient au final amener la création de 6 millions d’emplois dans l’Union Européenne dans les dix ans à venir.

Sources : WWF, Emploi, parlons net, Le Journal de l’Environnement

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