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Mon beau sapin… d’où viens-tu ?

sapins de noelDécorer son logement de branches vertes en hiver est une tradition (païenne) qui remonte à très longtemps. Quant aux sapins de Noël, hérités par la chrétienté de cette longue tradition, on en atteste l’existence en Alsace dès le XVIème siècle, par des traces écrites de vente en 1521. Il se développera toutefois dans les pays protestants du nord et de l’est de l’Europe avant de réapparaître en France à partir du XVIIIème siècle. Mais depuis, quel succès ! On en fabrique même des faux ! A ce propos, justement : sapin naturel ou sapin artificiel chez vous cette année ? Dans la plupart des cas, l’un finira sur le trottoir quelques jours après le 1er janvier, où il fera peut-être l’objet d’une collecte séparée pour finir sa vie dignement recyclé ; l’autre par contre finira directement à la poubelle après plusieurs années de service.

6 millions de sapins sont ainsi vendus en France pendant la période de l’Avent : 5 millions viennent directement de la forêt… non ! de plantations. Car la production de sapins de Noël fait partie des activités agricoles et non forestières. La production nationale fournit environ 4 millions des sapins commercialisés en France, et un quart de celle-ci provient de la seule région du Morvan. Pour le million qui reste, il arrive principalement du Danemark par camion frigorifique : mieux vaut opter pour un sapin élevé en France pour éviter la pollution et les émissions de CO2 liées à son transport. A éviter par contre, les sapins naturels recouverts de neige artificielle car le flocage se réalise avec des produits chimiques qui empêchent le compostage.

Après les fêtes, plusieurs solutions s’offrent aux consommateurs éco-responsables : les communes proposent souvent, nous l’avons dit, des collectes de sapins de Noël dans les premiers jours de janvier pour les transformer en compost ou en couvre-sol pour les espaces verts. Sinon, certains magasins qui les commercialisent les reprennent aussi après usage, ou encore, si aucune de ces solutions n’est possible, un petit détour par la déchetterie leur permettra aussi une fin digne. Sauf, si l’on a pris soin d’acheter un sapin avec racines : celui-ci pourra, après usage festif, finir sa vie replanté dans le jardin : attention toutefois à ne pas le garder trop longtemps à l’intérieur de la maison, où le chauffage ne lui réussit pas particulièrement.

En ce qui concerne les sapins artificiels : c’est en fait la mauvaise option. Fabriqués à partir de matériaux dont la production et la transformation sont particulièrement polluants (plastique, aluminium), ils ont par ailleurs beaucoup voyagé avant d’arriver dans votre salon, car ils viennent en général d’Asie. Selon l’ADEME, pour les « rentabiliser », il faut les garder plusieurs années et au minimum trois ans, en espérant qu’il ne se « déplumera » pas trop d’ici là. Mais de toute façon, inutile de se leurrer : aucun sapin artificiel n’est biodégradable !

Autrement dit, entre un sapin artificiel dont le bilan est assez catastrophique pour l’environnement et un sapin naturel, dont l’utilisation n’ampute pas nos forêts puisqu’il est planté et cultivé spécialement pour venir illuminer nos Noëls, le choix devrait être vite fait, d’autant que ce dernier est, paraît-il, beaucoup moins inflammable que son sosie artificiel. Mais on n’utilise guère plus de bougies aujourd’hui pour le décorer, la fée électricité s’en charge… Oui, mais à propos, cela génère d’importantes consommations électriques ? Eh oui, mais ça, c’est une autre histoire, sur laquelle nous nous pencherons très bientôt !

Sources : Ministère du Développement Durable, Consoglobe, Parc Naturel du Morvan

 

 

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