Article mis à jour le 11 juillet 2023
En 2023, le Ministère de la Transition écologique a publié le nouveau bilan énergétique de la France. Il s’agit des chiffres de l’année 2021 sur les prix de l’énergie, l’approvisionnement du pays ou encore la consommation primaire et finale. Voici une synthèse des principaux résultats de ce bilan !
Le bilan énergétique de la France en bref
En 2021, la France est confrontée à une reprise de l’activité (suite à la crise sanitaire) ainsi qu’à des températures hivernales plus rudes que l’année précédente. Par conséquent, la production et la consommation d’énergie primaire augmentent de manière significative. En effet, une hausse de 6,7% pour la production et de 7,6% pour la consommation est constatée. Cependant, la production et la consommation primaire restent inférieures à celles de 2019.
Du côté de la production énergétique, la production nucléaire augmente de 7,2%. Celle-ci avait été particulièrement perturbée pendant la crise sanitaire. Tributaire des conditions météorologiques, la production primaire d’électricité renouvelable, quant à elle, baisse de 3,1%.
En ce qui concerne la consommation finale à usage énergétique, il est constaté une hausse de 9,0% sur un an. Cette augmentation est principalement due au secteur des transports (+12,1%). Corrigée des variations climatiques, cette consommation n’augmente que de 4,0% en comparaison du niveau de 2020.

Au total, la dépense en énergie des ménages, des entreprises et des administrations s’élève à 176,1 Md€. Plus précisément, la facture moyenne des ménages est de 3 141€ : elle est due à 55% au logement, et à 45% aux besoins en carburants !
Zoom sur les principaux résultats du bilan énergétique de la France
Les prix de l’énergie
Les ménages paient en moyenne 7,1% de plus en 2021 par rapport à l’année précédente. En cause ? Sans surprise, la hausse des prix de l’énergie sur les marchés mondiaux dans un contexte géopolitique extrêmement tendu. Plus précisément, l’augmentation est surtout due à celle des prix des carburants (+13,6%). Mais la hausse des prix est encore plus rude pour le secteur productif ! En effet, le prix du gaz en particulier s’envole : +83% dans l’industrie et +22% dans le tertiaire.

L’approvisionnement énergétique de la France
Avec la reprise économique, la demande intérieure d’énergie primaire rebondit davantage que la production. Résultat ? La France doit faire appel à de l’énergie étrangère : importations de pétrole en particulier et, dans une moindre mesure, du gaz naturel.

En conséquence, le pays voit sa facture énergétique multipliée par deux : elle s’élève à 44 Md€, toutes énergies confondues. Toutefois, le niveau est un peu en deçà du niveau de 2019 du fait de la hausse des prix des combustibles.
La consommation d’énergie en France
Dans les bilans énergétiques, on distingue la consommation primaire de la consommation finale. Avant de faire un tour d’horizon des résultats clés du dernier bilan, voici une courte définition pour distinguer ces deux termes.
Consommation primaire versus finale
👉 L’énergie primaire est l’énergie disponible dans la nature, avant même l’intervention de l’homme. Il s’agit entre autres du bois, du pétrole, du gaz avant toute transformation. 👉 L’énergie finale est l’énergie livrée, consommée et facturée au consommateur.
En 2021, la consommation d’énergie primaire progresse de 7,6% en comparaison de 2020. Elle s’élève alors à 2 762 TWh, et est inférieure à celle de 2019 (2 851 TWh). La sortie de la crise sanitaire couplée à des températures hivernales plus difficiles expliquent cette augmentation. Après correction des variations climatiques, la consommation primaire ne progresse que de 4,3%.
Qu’en est-il cette fois de la consommation finale ? Elle progresse également et dans les mêmes proportions à climat corrigé. En 2021, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 176,1 Md€ en énergie. Plus concrètement, ce sont les produits pétroliers qui pèsent le plus lourd dans la balance : ils représentent presque 50% de cette dépense nationale en énergie ! L’électricité, quant à elle, représente plus d’un tiers des dépenses, loin devant les autres énergies.

Regardons maintenant de plus près la consommation finale du côté des secteurs. A climat corrigé, la consommation finale rebondit surtout dans les secteurs qui avaient été très touchés par la crise. On note une hausse de 12,1% dans les transports, de 4,4% dans l’industrie et de 1,2% dans le tertiaire. A l’inverse, du côté du résidentiel, la consommation diminue (-1,4%). Idem pour le secteur agriculture / pêche, avec -2,1%.
Combustion d’énergie et émissions de CO2
Le bilan énergétique de la France interpelle également sur les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie. En France métropolitaine, celles-ci ont augmenté de 8,5% en 2021. À climat constant, cette hausse est un peu moindre : elle est de 4,1%. Si on regarde du côté des secteurs, les transports restent le premier secteur émetteur de CO2 (42%). Voici ensuite la répartition par ordre décroissant : le résidentiel et le tertiaire (23%), l’industrie (17%), la branche énergie (14%) et enfin l’agriculture et la pêche (4%).
Bilan énergétique : connaissez-vous celui de votre organisation ?
Nous vivons à une époque complexe d’un point de vue énergétique. La hausse des prix et le réchauffement climatique nous forcent à réduire notre consommation d’énergie. A tel point que le gouvernement français a lancé un plan de sobriété énergétique durant l’hiver 2022, et appelle à la poursuite de cette mobilisation en 2023. Le mot d’ordre de ces prochaines décennies est clairement celui de la sobriété.
Qu’en est-il de votre organisation ? Avez-vous pu démarrer un projet de réduction de votre consommation d’énergie ?
Bien souvent, les professionnels ne savent pas par où commencer, tant la tâche paraît complexe et chronophage. Si c’est votre cas, vous n’êtes clairement pas le seul. Depuis 10 ans, nous accompagnons des entreprises et des collectivités à suivre, comprendre et agir sur leur consommation et facture d’énergie. A la clé ? Des économies d’énergie par le changement durable des comportements.
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