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Observatoire des mobilités émergentes : une enquête européenne

L’Observatoire des mobilités émergentes publie les résultats d’une enquête européenne sur les modes de déplacements. Si la voiture conserve sa prédominance, bien que son utilisation décline peu à peu, quatre autres pratiques se distinguent, car déjà bien installées : le covoiturage, le vélo, le car longue distance et les VTC. Et beaucoup d’Européens déclarent avoir modifié leur manière de se déplacer afin d’agir en faveur de l’environnement.

Observatoire des mobilités émergentes

Des pratiques de mobilités émergentes déjà bien présentes

Il s’agit de la troisième vague d’enquêtes de l’Observatoire des mobilités émergentes. Il s’appuie sur une vaste consultation réalisée en ligne en France, mais aussi pour la première fois au Royaume-Uni, en Allemagne et en Espagne.

Les résultats font apparaître des pratiques déjà bien installées auprès des populations étudiées : le covoiturage, pratiqué au cours de ces 12 derniers mois par 31 % des répondants, le vélo pour les déplacements quotidiens (30 %), le car longue distance (27 %) et les VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur, pour 20 %). Mais la glisse urbaine, qui regroupe les trottinettes, les skates et autres gyropodes, fait son apparition à la cinquième place, avec déjà 10 % d’utilisateurs.

Cette diffusion des mobilités émergentes va de pair avec une maturité et une diversification des pratiques informatiques. En effet, le numérique occupe la première place en ce qui concerne l’organisation des déplacements. 72 % des répondants ont recours au GPS,49 % aux applications multimodales, 41 % aux applications relatives aux transports publics. Les réseaux sociaux donnent accès aux conditions de transport (pour 46 %) et aux applications de mesure de pratique physique (39 %).

Une place prédominante pour la voiture, mais…

L’Observatoire des mobilités émergentes montre que, malgré des usages en érosion, la voiture conserve sa place dominante. 49 % des sondés utilisent au quotidien leur voiture personnelle. Cette hégémonie est cependant passée en France de 59 % d’utilisateurs en 2016 à 50 % en 2018. Elle montre donc des signes d’essoufflement.

Pourtant 56 % des Européens ont encore du mal à imaginer s’en passer : elle est pour eux synonyme de liberté. Mais ils envisagent de s’en passer à l’avenir, pour 63 % au profit des transports collectifs et pour 65 % par un accès à l’utilisation d’autres modes de transports. Les pratiques de mobilités émergentes sont freinées par des inégalités territoriales manifestes : certains n’ont pas d’autre choix. 50 % des répondants seulement déclarent pouvoir choisir entre différents modes de transport, et en zone rurale, ce pourcentage tombe à 20 %.

Toutefois, 64 % des Européens déclarent avoir modifié leur manière de se déplacer afin d’agir en faveur de l’environnement. On enregistre donc une progression de la marche à pied, du vélo et des transports en commun dans les déplacements quotidiens.

7 profils d’usagers

L’Observatoire des mobilités émergentes distingue 7 profile d’usagers selon leurs modes de déplacements et leur engagement dans des mobilités alternatives. Trois émergent nettement par leur importance :

  • les « captifs de l’automobile » (29 %), plutôt ruraux, moins diplômés et plus féminins que la moyenne,
  • les « automobilistes métropolitains » (21 %), urbains plutôt actifs et diplômés, en quête de rapidité, mais qui peuvent se convertir  à des modes alternatifs,
  • les « alternatifs actifs » (15 %), présentant un profil urbain, plutôt d’âge moyen et masculin, qui visent en priorité les modes actifs comme le vélo.

Pour l’avenir, une nouvelle configuration des usages alternatifs de la voiture personnelle se dessine : la voiture « servicielle » (covoiturage, autopartage, location dont P2P, taxi, VTC, etc.) constitue une des pistes d’évolution prometteuses). Si 60 % des Européens voient encore dans la voiture personnelle la meilleure formule, 11 % leur préfère déjà le recours à l’automobile au coup par coup. De plus, 7 % s’intéresse à la location longue durée, 6 % penche pour l’emprunt ou le partage, et 17 % envisagent même de s’en passer complètement.

Source : ADEME

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