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Examen environnemental par l’OCDE : la France peut mieux faire

Des efforts ont été faits en termes de performances environnementales, mais des progrès restent à réaliser, c’est le constat de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) dans son nouvel Examen Environnemental de la France. Le rapport note les avancées visibles du côté des émissions de gaz à effet de serre, des principaux polluants atmosphériques et des prélèvements d’eau douce, mais souligne qu’il reste encore à réduire la pollution par les nitrates et les pesticides.
bilan énergie OCDE
L’Examen Environnemental salue les efforts de la France pour faire aboutir l’accord sur le climat à la COP21, et notamment l’adoption de la loi de transition énergétique pour la croissance verte, dans laquelle le pays se fixe des objectifs ambitieux pour réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre, améliorer l’efficacité énergétique, développer les énergies renouvelables et diversifier la production d’électricité. Mais, si l’économie française est l’une des plus sobre en carbone du monde en raison de la prépondérance du nucléaire dans son mix énergétique, le parc vieillit et elle est en retard sur ses objectifs de développement des énergies renouvelables : la part de 23 % en 2020 de la consommation d’électricité sera bien difficile à atteindre, alors qu’elle n’en était qu’à 14,6 % en 2014.

« La France doit fixer les trajectoires de développement des différentes énergies pour donner de la visibilité de long terme aux investisseurs » a déclaré  Angel Gurría, Secrétaire général de l’OCDE. « Il faut tenir les engagements pris à Paris et la France doit pour cela mettre en œuvre la loi de transition énergétique. » L’OCDE recommande donc « d’instaurer rapidement la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévue dans la loi de transition énergétique » qui permettra de planifier et ainsi favoriser les investissements, mais souligne les trop nombreuses dérogations à la composante carbone introduite dans la taxation des énergies fossiles, limitant son efficacité.

Cependant, c’est surtout le problème des pesticides que pointe l’OCDE : la France en est l’un des plus gros consommateurs du monde et leur usage a encore augmenté de 29 % entre 2008 et 2014 « avec des effets néfastes sur la santé, l’environnement, la biodiversité et les services écosystémiques qui en dépendent, comme les pollinisateurs. » Elle encourage donc la France à promouvoir l’agro-écologie par des mesures d’information, de formation, de recherche et de financement.

Enfin, parmi les 33 recommandations de l’Examen, l’OCDE invite particulièrement le pays à  :

  • adopter et appliquer le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques pour faire respecter les normes de protection de la santé ;
  • poursuivre la simplification des règlementations environnementales et améliorer le ciblage des inspections ;
  • favoriser l’a participation du public en amont de l’élaboration des plans, programmes et projets ;
  • procéder à l’analyse coûts-bénéfices systématique des investissements publics.

Source : OCDE

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