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Oiseaux : le bilan inquiétant des 30 dernières années

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a fait le bilan de 30 années de comptage ornithologique. Il est réalisé grâce au programme de Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC). Celui-ci recense l’avifaune française selon un protocole répété chaque année par un réseau d’ornithologues bénévoles répartis sur tout le territoire. Ce bilan confirme que de trop nombreuses espèces ont connu un fort déclin au cours des trois dernières décennies.

Le chardonneret élégant

Plus d’un tiers des espèces en régression

Ce bilan, présenté par la LPO, le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office Français de la Biodiversité (OFB) est le résultat de dizaines de millions de données collectées sur le terrain par plus de 2000 observateurs depuis 1989, puis compilées et analysées. Un bilan mitigé d’autant plus inquiétant que, largement distribués, occupant de nombreuses niches écologiques et présentant des régimes alimentaires variés, les oiseaux sont d’excellents indicateurs de l’état de santé des écosystèmes.

Ainsi, sur les 123 espèces communes dont les populations ont été suivies, sur la période 2001-2019, si 32 espèces sont en expansion, comme le Rouge-queue à front blanc ou la Fauvette à tête noire, 43 – soit plus du tiers – régressent telles que le Chardonneret élégant, la Tourterelle des bois ou l’Hirondelle de fenêtre. Les autres sont soit stables, soit en trop petits effectifs pour déterminer une tendance. Le bilan démontre également l’impact du réchauffement climatique sur la population d’oiseaux : certaines se décalent vers le nord pour trouver des températures qui leur conviennent.

Les oiseaux des zones urbaines et agricoles plus menacés

L’hécatombe se remarque surtout dans les zones urbaines ou agricoles. Si certains oiseaux, comme l’Hirondelle ou le Moineau Friquet, avaient trouvé en ville une alternative à leur habitat naturel, ils sont malgré tout en fort déclin. En cause : la transformation des bâtiments et la rénovation des façades (habitat), la disparition des friches urbaines (alimentation), et la pollution (santé).

La situation est encore pire pour ceux des milieux agricoles, telles que l’Alouette des champs et les perdrix. Ils ont perdu un tiers de leur effectif en 30 ans. En cause : principalement L’agriculture intensive, accompagnée de ses pesticides, dont les redoutables néonicotinoïdes qui ont décimé les insectes, et l’uniformisation des paysages.

A côté, la progression d’espèces d’oiseaux dites « généralistes » comme le Pigeon ramier, le Geai des chênes ou la Mésange bleue -plus capables de s’adapter – au détriment de ceux dits « spécialistes » révèlent en fait une uniformisation de la faune sauvage, la banalisation croissante des habitats et la perte de biodiversité. Par ailleurs, les analyses du STOC confirmé en revanche l’efficacité des réserves naturelles où les populations d’oiseaux se portent mieux qu’en dehors.

Source : LPO

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