Le « Zéro déchet« , pas facile d’y parvenir. Et pourtant, cela devient une nécessité. Mais en s’y mettant à plusieurs, et accompagnés de conseils avisés de surcroît, on arrive à réduire considérablement le contenu de ses poubelles. Ainsi, dans le quartier d’Arlac, à Mérignac (Gironde), 42 familles, soutenues par des associations et leur commune, ont relevé le défi « Zéro déchet ou presque » pendant 8 mois. Et les résultats sont là : 20 % à 30 % en moyenne de déchets ménagers en moins !
Une opération « Zéro déchet » proposé par la commune
Appliquer la formule « le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas », ce n’est pas si simple. Mais à plusieurs et bien accompagnés, cela devient ludique et beaucoup plus facile. Car produire moins de déchets, cela signifie changer de mode de vie. C’est le défi qu’a proposé aux habitants la commune de Mérignac. Elle cherchait 50 familles pour relever ce défi.
Sur les cinquante familles volontaires, huit n’ont pas tenu et ont abandonné en cours de route. Mais les autres, accompagnées et conseillées par des associations comme MiSango (cela signifie « je change » en esperanto), ont joué le jeu sur la durée. Tout a commencé par une pesée quotidienne des déchets produits par les familles. Après une première sensibilisation et un soutien grâce à des ateliers organisés pour s’entraîner à produire moins de déchets, elles ont réussi à mettre en application des astuces simples.
Ainsi, dès le premier mois, les familles se sont lancées à elles-mêmes quelques petits défis, auxquels d’autres se sont ajoutés. Des familles décidaient de réduire, voire de refuser, les boissons en bouteille plastique, tandis que d’autres, munies de leurs propres boîtes, s’engageaient à acheter beurre et fromages à la coupe. D’autres encore se lançaient dans la confection de yaourts maison ou fabriquaient un composteur.
Mille façons d’agir
Réduire ses déchets, cela signifie, on le voit, une autre façon de faire ses courses par exemple : éviter les grandes surfaces et éviter les produits en vrac, et de privilégier le fait maison, et pas seulement à la cuisine.
Les familles ont ainsi appris à confectionner leurs propres produits ménagers. On sait déjà que le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude réalisent des merveilles. Mais on connait peut-être moins l’efficacité de l’acide citrique et du percarbonate (moins connu que son cousin). A eux deux, ils peuvent en nettoyer des choses ! Les familles ont appris à s’en servir, pour la lessive comme pour la vaisselle.
Dans d’autres domaines aussi, on peut faire des efforts. Adopter des poules, quand c’est possible, et les nourrir des déchets végétaux de la cuisine, donne généralement de bons résultats, sans parler des œufs frais… Pour les papiers, commençons par les boîtes à lettres. Un « Stop pub » apposé dessus arrange aussi bien les choses et procure une sérieuse cure d’amaigrissement au conteneur des « recyclables ».
De bons résultats au rendez-vous
Au bout de 8 mois d’efforts, les résultats sont là et l’expérience s’avère positive. Les ordures ménagères de ces familles ont régressé en moyenne de 29 %, tandis que les poubelles de recyclables enregistraient une diminution de 20 %. La belle performance d’une famille s’est fait remarquer : la réduction de 81,4 % sa production d’ordures ménagères et de 75 % le contenu de sa poubelle recyclable.
Mais le plus important est que ces familles ont pris conscience de la quantité de déchets jetée chaque semaine. Il s’agit maintenant de garder les bonnes habitudes. Nul doute qu’elles y parviendront, et réussiront avec le temps de réduire les ordures ménagères de 50 % ou plus.
Sources : France 3, MiSango, Adjoint au Maire de Mérignac
