Orange et la société GotWind, spécialisée dans les énergies renouvelables, ont pris l’habitude depuis plusieurs années de faire bénéficier de prototype de chargeur de téléphone mobile les spectateurs du festival de Glastonbury (près de Bristol, Royaume-Uni). Et tous ces chargeurs ont un point commun : ils utilisent des énergies renouvelables.
Ainsi en 2007, ces heureux festivaliers ont pu profiter de mini-éoliennes à planter au sommet de leur tente, en 2008 d’un chargeur brassard employant l’énergie cinétique du bras du danseur, en 2009 d’un chargeur utilisant une simple pompe à pied de camping. Cette année, ce sont des bottes caoutchouc qui leur seront fournies, les Orange Power Wellies. Excellente idée et option judicieuse si l’on se fie à la réputation de la Grande-Bretagne en matière de climat.

Mais attention des bottes un peu particulières : elles sont équipées d’un système thermoélectrique dans la semelle et produisent de l’électricité en utilisant la différence de température des pieds et du sol. C’est une application de l’effet Seebeck, principe bien connu de physique qui n’est pas récent puisque découvert en 1821 (il porte le nom du physicien allemand qui l’a trouvé) : une différence de potentiel apparaît à la jonction de deux matériaux soumis à une différence de température.
On trouve donc dans les semelles des bottes des modules thermoélectriques qui une fois reliés forment une thermopile prise en sandwich entre deux wafers (disques fins de matériau semi-conducteur) en céramique : l’un au contact du pied, l’autre du sol. Le rendement est toutefois assez modeste puisqu’une douzaine d’heures de piétinement sont nécessaires pour assurer une heure de charge à un téléphone portable. Et encore cela dépend-il de l’énergie déployée par les festivaliers pour piétiner, chaussées de leurs bottes en caoutchouc !
Une fois la botte rechargée, on peut brancher son appareil sur la prise prévue à cet effet afin de transférer l’énergie emmagasinée durant la journée. Avec le développement des appareils portables et rechargeables en tous genres, les chargeurs solaires, éoliens et autres rencontrent un succès croissant : seule méthode pour recharger son appareil lorsque l’on manque d’une prise électrique. Ces systèmes présentent de plus l’avantage d’émettre peu de CO2.
Source : Greenunivers