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OXFAM : les banques françaises « accro » aux énergies fossiles

Banques françaises et énergies fossilesSelon l’ONG Oxfam France, trois ans après l’accord de Paris, les banques françaises continuent de financer en priorité les énergies fossiles. Sur 10 euros, 7 vont vers celles-ci contre 2 seulement vers les renouvelables, l’euro restant allant au nucléaire et à l’hydraulique.

Un rapport de l’Oxfam

L’ONG publie un rapport intitulé Banques françaises : les fossiles raflent la mise, où elle étudie les financements de 6 banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Banques Populaires Caisse d’épargne, le Crédit-Mutuel CIC et la Banque Postale), en direction de 290 entreprises et 89 projets d’énergies renouvelables.

Elle y constate que ces banques continuent de soutenir le gaz et le pétrole (ainsi que le gaz de schiste), mais aussi, dans une moindre mesure, le charbon, les énergies qui produisent le plus de CO2. Ce soutien peut se manifester par un financement direct ou via le financement d’entreprises actives dans le secteur de l’énergie, en France et à l’international.

Entre 2016 et 2017, ces banques ont même réduit les financements à destination des énergies renouvelables (-1,8 Md€) pour augmenter d’autant ceux des énergies fossiles. BNP Paribas est à elle seule à l’initiative de 30 % des soutiens accordés à ces dernières.

Banques françaises : les fossiles raflent la mise

Financement des énergies fossilesCette banque prend donc sans surprise la tête du classement : elle a financé les énergies fossiles à hauteur de 12,8 Md€, contre 3,3 Md€ aux énergies renouvelables. Le Crédit Agricole la suit de près (12,6 Md€ contre 2,7 Md€) ainsi que la Société Générale (11,5 Md€ contre 3,3 Md€) sur les deux dernières années.

Au total, les 6 banques ont accordé 42,9 Md€ aux énergies fossiles contre 11,8 Md€ pour les renouvelables. Parmi les autres banques, le Crédit Mutuel se démarque légèrement en accordant une place de 50 % aux énergies renouvelables. Mais c’est surtout la Banque Postale qui, sur ce point, fait la différence, avec 92 % des financements dirigés vers les énergies renouvelables contre 8 % aux fossiles.

Se désengager des énergies fossiles

Oxfam rappelle que, pour amorcer la transition énergétique, les banques doivent financer au contraire les énergies renouvelables et se désengager des énergies fossiles.  Elle les appelle donc :

  • à cesser de soutenir les entreprises qui développent de nouvelles activités charbonnières,
  • à publier un calendrier de sortie des énergies fossiles,
  • à être transparentes sur leurs financements.

Mais l’ONG considère aussi que l’impulsion doit venir de l’État, qui doit renforcer pour cela la Loi de Transition Energétique qui impose aux banques d’évaluer les risques liés aux changements climatiques.

« Alors que nous subissons déjà les impacts des changements climatiques, l’urgence d’agir est évidente. Or les financements d’aujourd’hui façonnent le modèle de demain. Ils ne doivent pas nous enfermer pour les prochaines années et décennies dans un modèle énergétique fossilisé qui anéantirait tout espoir de lutte contre les changements climatiques. Les banques françaises ne peuvent plus attendre : elles doivent se réorienter dès maintenant vers les énergies renouvelables, dans leurs financements comme dans leurs investissements », conclut-elle.

Source : Oxfam

Cet article a été écrit par : 

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