Vous donner les clés pour comprendre et agir pour la transition énergétique

Pacte national sur les emballages plastiques : premier bilan

En février 2019, des entreprises, des ONG et le gouvernement lançait le Pacte national sur les emballages plastiques. Le but était de repenser collectivement l’utilisation du plastique pour aller vers un usage plus sobre et une meilleure gestion de cette matière. Plus de 2 ans après, le Pacte vient de présenter son premier bilan. Il inclut une liste de 17 emballages plastiques non-recyclables qui devraient être supprimés d’ici 2025, assortie d’une liste de 12 supplémentaires « sous vigilance ».

Les acteurs du Pacte national sur les emballages plastiques 

Le Pacte national sur les emballages plastiques réunit des marques et des distributeurs, les entreprises Auchan Retail France, BEL, Bouvard, Carrefour, Casino, Coca-Cola European Partners, Danone, General Mills, Innocent, L‘Oréal, LSDH, Nestlé France, PepsiCo, Système-U, Unilever, en partenariat avec le ministère de la Transition écologique, la Fondation Tara Expéditions, WWF France et la Fondation Ellen Mac Arthur.

Cet engagement se positionne au cœur de la stratégie détaillée dans la Feuille de Route sur l’Economie Circulaire et de la Stratégie européenne sur les matières plastiques. Pour rappel, le décret 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage), pièce essentielle de la loi sur l’économie circulaire, a été publié en avril 2021. Il prévoit notamment que, au 31 décembre 2025, « l’ensemble des metteurs sur le marché d’emballages en plastique à usage unique » devront ainsi avoir réduit leur utilisation de plastique de 20 % par rapport à 2018, dont au moins 50 % obtenus par recours au réemploi et à la réutilisation, donc au recyclage.

Des avancées sur la liste des produits à supprimer

Cependant la principale avancée de ce Pacte sur les emballages plastiques concerne la liste des 17 emballages problématiques et/ou inutiles à supprimer. Par « inutiles », les membres du pacte comprennent ceux qui n’ont « pas de fonction technique clairement identifiée, c’est-à-dire une fonction de protection, sanitaire et d’intégrité des produits, de transport, ou de support d’information règlementaire ».

Pour la première catégorie, il s’agit essentiellement des PVC, PS (Polystyrène) expansé, PS mousse (appelé aussi XPS), emballages en polyéthylène téréphtalate (PET) opaque, emballages contenant du noir de carbone… Parmi ceux jugés inutiles, on peut citer les blisters (emballages-coques thermoformés) qui peuvent être avantageusement remplacé par du carton.

Des résultats mitigés

Les entreprises engagées dans le Pacte national sur les emballages plastiques ont obtenu au cours de ces deux dernières années des résultats assez mitigés. Ils se limitent à 2,5% de plastique en moins dans les emballages les plus problématiques, et une hausse de 2 points du taux de recyclage des emballages plastiques. Selon le ministère, « 230 millions d’unités de vente consommateur, représentant 5 800 tonnes, pour lesquelles l’usage de plastique problématique ou inutile dans les emballages a été évité (par allégement ou substitution du plastique par d’autres matériaux) ou supprimé par les signataires en 2020 ».

Ajoutons à cela que le PVC ne représente plus que 0,5 % des emballages en plastique mis en marché par les signataires et que 64% des emballages en plastique mis sur le marché par les signataires sont désormais recyclables (contre 45% en 2019). Le taux moyen d’incorporation matières plastiques recyclées en 2020 s’élève à 15 % en 2020 (contre 11 % en 2019).

Le ministère reconnaît que « bien que la proportion des signataires ayant mis en place des initiatives de vrac et de réemploi –respectivement 31% et 54%– soit encourageante, il s’agit pour l’essentiel d’expériences pilotes et les exemples de déploiement à grande échelle sont encore peu nombreux ».

Restent encore 12 catégories d’emballages « à examiner », selon les membres du Pacte national sur les emballages plastiques. Ils pourraient être ajoutés à la liste des emballages « à supprimer », si le taux de recyclage s’avère insuffisant, notamment parce qu’il ne dispose pas de filière satisfaisante. Le premier est le PS, mais sont aussi visés le PET opaque, y compris lorsque l’effet barrière est justifié, les emballages en polyéthylène téréphtalate glycolisé (PETg). Enfin, les emballages souples en polypropylène (PP), les emballages complexes (c’est-à-dire composés de plusieurs matériaux) et les pots et barquettes en PET ne disposent actuellement pas de filières de recyclage, et sont donc menacés au même titre.

Sources : Ministère de la transition écologique, Actu-environnement, Plastiques & caoutchoucs Magazine

Abonnez-vous au blog !

Participez à notre prochain webinaire !

Sobriété énergétique : les leviers pour réduire votre consommation et mobiliser vos équipes

Le mardi 5 décembre à 14h