Le Parlement européen a fixé les objectifs nationaux d’émissions de CO2, afin d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Ceux-ci s’inscrivent dans le cadre global de 30 % de réduction d’émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005. Des réductions importantes doivent s’appliquer aux secteurs de l’agriculture, des transports, des bâtiments et des déchets. Le Parlement poursuit ainsi deux objectifs : d’une part la réduction d’ici 2030 des émissions de CO2 dans les secteurs qui y prennent une grosse part, et d’autre part l’équilibre entre le CO2 émis et celui absorbé par les forêts.
Des objectifs nationaux contraignants
Ces objectifs se traduisent en objectifs nationaux contraignants et un effort particulier doit porter sur les secteurs (agriculture, transports, bâtiments, déchets) qui représentent à eux seuls près de 60 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne (UE). L’objectif de réduction de 30 % par rapport aux émissions de 2005 correspond à une réduction de 40 % par rapport à celle de 1990.
Les objectifs nationaux s’étalent dans des réductions de 0 % à 40 % des émissions de gaz à effet de serre. L’objectif de la France est fixé à – 37 % : elle fait partie des 12 Etats membres devant réduire de plus de 30 % leurs émissions. Seuls le Luxembourg et la Suède atteignent les 40 %. A l’autre bout de l’échelle, seule la Bulgarie obtient un objectif de 0 %.
Mais le Parlement va plus loin : afin de garantir une prévisibilité à long terme, les députés ont fixé une réduction des émissions d’au moins 80 % d’ici 2050, en comparaison avec les niveaux de 2005.
La foresterie, outil de lutte contre le changement climatique
Le Parlement a par ailleurs adopté une législation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre issues de l’utilisation des terres et de la foresterie et à augmenter le niveau de CO2 absorbé par les forêts pour lutter contre le changement climatique.
Actuellement les forêts européennes absorbent environ 10 % du total des émissions de CO2 de l’UE chaque année. Les Etats membres devront désormais s’assurer que la déforestation est compensée par l’implantation de nouveaux arbres. La législation prévoit des mesures visant à développer le secteur afin d’accroître l’absorption de CO2 par les forêts, les terres cultivées et les prairies. A partir de 2030, les Etats membres devront augmenter l’absorption de CO2 afin de compenser les émissions.
Source : Parlement européen