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Parlement européen : des propositions pour réduire le gaspillage alimentaire

Des propositions pour réduire le gaspillage alimentaireLa commission de l’environnement du Parlement européen, inquiète des 88 millions de tonnes annuelles que représente le gaspillage alimentaire dans les Etats-membres, propose des mesures susceptibles de le réduire de moitié d’ici 2030. Le rapport, adopté à l’unanimité de la commission sera présenté à l’ensemble du Parlement mi-mai.

Le gaspillage alimentaire représente en effet dans l’Union Européenne 88 millions de tonnes, soit en moyenne 173 kg par habitant et par an. Une moyenne qui cache d’ailleurs des réalités très différentes : si les Pays-Bas (541 kg de gaspillage par habitant et par an) et la Belgique (345 kg) battent de tristes records dans le domaine, d’autres Etats-membres font considérablement plus attention. Ainsi la Slovénie gaspille « seulement » 72 kg de nourriture par habitant et par an (le taux le plus faible d’Europe) et Malte et la Roumanie, 76 kg.

De plus, la production et l’élimination de ces 88 millions de tonnes annuelles de denrées non consommées conduisent à l’émission de 170 millions de tonnes de CO2 et à la consommation de 261 millions de tonnes de ressources. Des chiffres qui font mieux comprendre la préoccupation de la commission  de l’environnement et son souhait de voir ce gaspillage se réduire de moitié !

Dans ce but, les députés exhortent la Commission européenne à lever les restrictions actuelles sur les dons alimentaires et rappellent la nécessité de trouver une solution rapide pour lever la confusion créée dans l’esprit de nombreux consommateurs par les mentions « à consommer de préférence avant… » (date d’utilisation optimale) et « à consommer jusqu’au… » (date limite de consommation). « Dans les pays développés, les denrées alimentaires sont pour la plupart gaspillées dans les derniers maillons de la chaîne, à savoir la distribution et la consommation. Tout le monde a un rôle à jour pour lutter contre ce problème’’ constate Biliana Borzan, la députée en charge du dossier. ‘‘Mon rapport en appelle à une réponse politique coordonnée sur l’étiquetage, la responsabilité et l’éducation, la plupart des consommateurs ne comprenant pas la signification des mentions ‘‘à consommer de préférence avant le’’ et ‘‘à consommer jusqu’au. » De plus, nous devrions nous attaquer aux lacunes de la législation actuelle de l’UE quand elle est un obstacle aux dons alimentaires. Notre système commun de TVA devrait notamment être actualisé pour permettre des exonérations fiscales. Une législation du type ‘‘bon Samaritain’’, au niveau de l’UE, pourrait permettre d’augmenter les volumes de dons alimentaires et de réduire le gaspillage, sans compromettre les normes actuelles en matière de sécurité alimentaire. »

La commission de l’environnement appelle donc à réduire le gaspillage alimentaire de 30 % d’ici à 2025 et de 50 % d’ici à 2030, déjà par des actions de sensibilisation auprès des consommateurs sur le sens exact de ces mentions « à consommer de préférence avant… »  et « à consommer jusqu’au… »  (sources de nombreux gâchis) ainsi qu’au caractère consommable des denrées après la date de durabilité minimale. De plus, il faudrait évaluer les bénéfices potentiels du retrait de certaines dates sur les produits qui ne présentent aucun risque pour la santé ou l’environnement (même le sel porte actuellement une date d’utilisation optimale). La commission propose aussi une modification de la directive TVA pour autoriser des exonérations fiscales sur les dons alimentaires et un renforcement du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD) afin de financer les coûts de collecte, transport, stockage et distribution des dons.

Source : Communiqué de presse du Parlement européen du 11/04/2017

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