Alors que débute la trêve hivernale, le Médiateur de l’énergie rappelle qu’il est nécessaire d’agir rapidement pour résoudre le problème de précarité énergétique. Il vise en particulier les passoires énergétiques pour lesquelles ils souhaites voir prendre des mesures.
30 % des Français restreignent le chauffage
L’hiver dernier, 15 % des personnes interrogées dans le cadre du baromètre Energie-Info de septembre 2018 ont déclaré avoir souffert du froid dans leur logement. Le plus souvent, c’est une mauvaise isolation qui est en cause, autrement dit les passoires énergétiques. Ce même baromètre a de plus révélé que 30 % des Français ont restreint volontairement leur consommation d’énergie pour le chauffage afin de limiter leurs dépenses énergétiques.
Et la précarité énergétique est toujours bien là : 9 % des personnes interrogées ont eu des difficultés pour régler leurs factures d’énergie. Plus d’un demi-million de foyers ont eu à subir des suspensions de fourniture de gaz et/ou d’électricité, ou des limitations de puissance, à la suite d’impayés.
Depuis le 1er novembre, nous sommes entrés dans la période de trêve hivernale des expulsions locatives et des suspensions de fournitures de gaz naturel ou d’électricité pour impayés. Mais ces suspensions interviennent bien souvent soit juste avant, soit juste après cette trêve. De plus, elle ne concerne pas les réductions de puissance, sauf pour les bénéficiaires de chèques-énergie. Elle ne concerne de plus que le gaz naturel et l’électricité. Rien n’empêche un fournisseur de refuser de livrer d’autres sources d’énergie comme le gaz en citerne et le fuel.
Les passoires énergétiques en cause
Le Médiateur rappelle que les fournisseurs d’énergie ont l’obligation de mettre à la disposition des services sociaux et des associations de consommateurs des correspondants « précarité-solidarité » qu’il ne faut pas hésiter à solliciter par leur intermédiaire, en cas de difficultés à régler les factures. Mais au-delà, d’autres actions sont nécessaires pour régler ce problème de passoires énergétiques. Et elles dépendent des pouvoirs publics.