L’association le mouvement lance un appel aux municipalités pour pérenniser les centaines de pistes cyclables provisoires – ou coronapistes – apparues récemment dans plus de 70 villes. Elles ont rencontré un large succès auprès de ceux qui voulaient éviter les transports en commun en cette période de déconfinement et se sont montrées efficaces pour passer à une mobilité active, meilleure pour la santé et pour l’environnement.
Des coronapistes dans plus de 70 grandes villes
En ville, 4 trajets en voiture sur 10 font moins de 3 kilomètres. De plus, 8 voitures sur 10 ne transportent qu’une seule et unique personne. Le vélo apparaît donc comme le moyen idéal pour limiter ces petits trajets en véhicule particulier. Par ailleurs, 48 000 personnes meurent en France chaque année à cause de la pollution de l’air. Or le confinement a montré que cette pollution pouvait diminuer rapidement.
En effet, pendant cette période de 57 jours, les taux de CO2 et de dioxyde d’azote ont baissé de près de 30 % en ville. L’association le mouvement a lancé une plateforme de recensement des coronapistes. Ces pistes provisoires ont fleuri dans toutes les grandes villes pour permettre à tous d’utiliser le vélo en toute sécurité et d’éviter ainsi les transports en commun, qui fonctionnaient d’ailleurs au ralenti.
Une pétition pour qu’elles ne disparaissent pas
Le mouvement a cartographié plus de 70 villes, qui mènent des expérimentations d’aménagements cyclables temporaires depuis le déconfinement. L’association souhaite aller plus loin en lançant des pétitions locales auprès de toutes ces municipalités afin que ces coronapistes se transforment en aménagements permanents. Sans intervention, elles risquent en effet de disparaitre dans les semaines qui viennent.
« Des centaines de pistes cyclables temporaires, les « coronapistes », sont apparues à Lille, Paris, Montpellier, Reims… démontrant notre capacité à modifier rapidement nos modes de mobilité. C’est l’alternative idéale pour éviter la promiscuité des transports en commun et la pollution des voitures », précise l’association. Ce ne sont pas les milliers de personnes qui se sont ruées pour louer un vélo électrique, ou en acheter un, électrique ou non, qui vont la contredire. Ni nous, qui, avec notre programme Moby, souhaitons convaincre les établissements scolaires et les collectivités d’adopter des plans de déplacements laissant une place de choix à l’écomobilité.
Source : le mouvement