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Pertes et gaspillages alimentaires : l’étude de l’ADEME (1)

Dans le cadre de sa mission de lutte contre le gaspillage alimentaire, l’ADEME a conduit une étude portant sur  » l’état des lieux des pertes et gaspillages et leur gestion par étapes de la chaîne alimentaire. » Une étude novatrice à plusieurs titres puisqu’elle propose une définition des pertes et gaspillages, elle en mesure le total et identifie certains leviers de progrès. Cette définition fait l’objet de cet article, les enseignements de l’étude seront visités ultérieurement.

En préambule, l’étude propose donc une définition des pertes et gaspillages en s’appuyant sur le PACTE (Pacte National de lutte contre le gaspillage alimentaire, de 2013) et la loi contre le gaspillage alimentaire du 11 février 2016. Elle vise à faciliter l’identification des potentiels et des sources de progrès pour une efficacité alimentaire. Pour l’étude, les produits exportés ont été exclus du périmètre (impossibilité de suivre ces produits sur les étapes suivantes), ainsi que les pertes et gaspillages survenus avant maturation (gel, mortalité animale…), de même que tout ce qui n’est pas destiné à l’alimentation humaine.etude ademe

Ainsi sont considérés comme pertes et gaspillages alimentaires:

  • Les parties de produits perçues à un moment donné de la chaîne alimentaire comme comestibles par des humains – cette notion étant par nature évolutive car liée à des aspects culturels et pas nécessairement généralisée –
  • et qui, bien que comestibles, ne sont pas consommées par l’humain parce que écartées (tri, surproduction…), perdues (récolte, transformation, transport…) ou non consommées (périmées, servies mais non consommées).

Chacun des choix d’exclusion ou d’intégration d’éléments dans la définition est important. Par exemple, l’exclusion des pertes et gaspillages de produits destinés à l’alimentation animale ou la production énergétique exclut de fait des quantités très importantes de produits. A titre d’exemple, pour le blé tendre : 4,4 Millions de tonnes sont consommés en alimentation animale et 1,6 Millions de tonnes en biocarburants (2014). La production pour l’alimentation humaine est 5,1 millions de tonnes. Bien entendu, les caractéristiques de ces produits ne les rendent pas toujours facilement consommables par l’humain et nécessitent des efforts de production moins importants.

Ce choix a été guidé par le souci de rester sur la définition des pertes et gaspillage alimentaires alors que l’intégration de ces produits non destinés à l’alimentation humaine amène à s’interroger sur les enjeux de régimes alimentaires et pose plus généralement la question de l’utilisation des ressources naturelles et des répartitions d’usages (alimentaire, énergétique…).

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