Le Réseau Action Climat publie le second chapitre des aventures de Planetman, la bande dessinée en ligne qui vise à sensibiliser le grand public aux changements climatiques et aux actions qui permettent de sauvegarder le climat au quotidien. Consacré à l’alimentation, le second volet de la BD s’intitule Planetman passe à table.
Après l’introduction qui montrait comment chacun à sa façon peut agir pour réduire son impact sur le climat et un premier chapitre consacré aux transports, important secteur d’émissions de gaz à effet de serre, qui visait à faire repenser ses déplacements, Planetman veut cette fois nous faire comprendre comment nos choix alimentaires exercent une influence considérable sur les émissions de CO2 et comment les repas peuvent être à la fois savoureux et bons pour le climat. Il nous rappelle aussi que l’alimentation représente 25 à 30 % des émissions de gaz à effet de serre des Français. Ce second chapitre comporte trois parties : comment nos choix contribuent aux changements climatiques, comment répondre à nos besoins alimentaires en réduisant notre empreinte sur le climat et nous donne d’autres idées d’actions pour le climat.
Dans la première partie, c’est une charmante vache, prénommée Corinne, qui nous accompagne pour nous expliquer (eh oui, c’est une vache qui a fait des études…) les différentes étapes de fabrication et de consommation des repas, et en particulier des plats préparés carnés. Elle n’en distingue pas mois de 11, allant de la fabrication des engrais à la gestion des déchets, en passant par la culture des aliments pour le bétail, l’élevage des animaux, la transformation, l’emballage, le transport, le stockage, la cuisson, etc. La BD calcule aussi les émissions de CO2 induites par différents menus types. Tout cela aboutit à la présentation d’un nouveau personnage : Gaspiman, « bien en chair » car il avale tout ce qu’on jette, soit un tiers des aliments sur l’ensemble de la chaîne, soit encore 29 kg par personne et par an.
La partie suivante cherche à répondre à l’épineuse question de satisfaire nos besoins en réduisant notre empreinte climatique. Planetman nous propose donc de lutter contre le gaspillage alimentaire, de consommer des produits issus de modes de production respectueux de l’environnement, de privilégier l’élevage en plein air, de remplacer les protéines animales par des protéines végétales, de manger des produits locaux et de saison et de limiter les emballages. Il nous rappelle toutefois que l’agriculture biologique ne permet pas systématiquement de réduire l’impact de notre alimentation sur le climat, en raison de ses rendements plus faibles, mais qu’elle fait indéniablement partie de la solution pour lutter contre les changements climatiques et qu’elle est bonne pour l’environnement (biodiversité, sol, eau).
Enfin viennent les autres idées d’actions pour le climat : « doggy bags » demandés au restaurant, suggestion de menus bio et locaux dans les restaurants d’entreprise, menus végétariens, engagement dans des actions collectives au niveau local (organiser un circuit court, créer une AMAP…) et même soutien à des associations environnementales. Le tout raconté bien entendu avec l’humour caractéristique de cette BD…
Source : Réseau Action Climat