Le baromètre 2020 Epoka-Harris Interactive nous apprenaient il y a quelques mois que les jeunes diplômés souhaitaient s’engager dans un travail qui ait du sens. A l’instar de leurs cadets, les salariés aussi préfèrent dans leur grande majorité rejoindre, à offres équivalentes, une entreprise engagée pour la transition écologique. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut CSA pour LinkedIn et l’ADEME.

L’importance de la responsabilité sociétale et environnementale pour les jeunes diplômés
« Nous constatons une montée en puissance progressive d’une attente d’engagements des entreprises en matière de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), particulièrement de la part des ingénieurs », déclarait Fabrice Giroud, chargé du baromètre 2020 Epoka-Harris Interactive en septembre dernier.
Des salaires souvent moins importants que dans les grands cabinets de conseil et les grandes entreprises ne les découragent pas pour autant. Ils ont en effet envie de participer au changement, de faire bouger les lignes. Et cette tendance semble se confirmer. C’est ainsi que Benoît Lamothe, issu de l’EM Normandie, qui témoigne dans le Figaro, s’est pris d’intérêt pour le développement durable. Il travaille désormais pour Eco CO2, entreprise engagée pour la transition écologique et le changement de comportements. « Je suis heureux de ce poste qui correspond à mes valeurs. Cette quête de sens ne va faire à mon avis que s’amplifier », explique-t-il.
La transition écologique, première préoccupation des jeunes salariés
Le sondage réalisé pour Linkedin et l’ADEME, sur les salariés prouve que ces mêmes préoccupations se retrouvent à tous les niveaux. L’environnement est ainsi leur deuxième préoccupation principale (derrière la santé), et même la première pour les jeunes salariés de moins de 35 ans. Soucieux des enjeux environnementaux, ils donnent à la transition écologique une place importante (93 %) voire prioritaire (43 %) pour les entreprises.
« Près d’1 salarié sur 2 mentionne des actions en faveur de la transition écologique réalisées ou en projet dans son entreprise, notamment sur des espaces et méthodes de travail plus économes en énergie (49%), des améliorations dans les méthodes de production (48%), des incitations à utiliser des modes de transports plus écologiques (42%) ou encore des actions de sensibilisation ou de formation à destination des salariés pour favoriser les bonnes pratiques (42%) », précise l’ADEME.
L’attrait grandissant de l’entreprise engagée pour la transition écologique
Cette transition écologique dans les entreprises se limite, hélas, encore trop souvent aux écogestes. Mais une large majorité de salariés (71%) affirme agir personnellement en faveur de la transition écologique au sein de leur entreprise, et 58% déclarent que de nombreux salariés le font. Mais sortis des écogestes traditionnels au bureau (éteindre son poste de travail, les lumières, etc.), nombreux sont ceux qui ont encore du mal à évoquer d’autres types d’actions possibles. Ils en sont conscients et beaucoup ont envie de se former aux enjeux écologiques (61 % chez les moins de 35 ans).
Cependant, l’entreprise engagée pour la transition écologique exercent un véritable pouvoir d’attraction. 78% des salariés choisiraient en effet (à offres équivalentes) d’aller travailler pour une organisation véritablement engagée en faveur de la transition écologique. Elle apparaît donc comme une réelle aspiration des salariés français. A plus long terme,42% (et 52 % des moins de 35 ans) voudraient même changer de métier ou se reconvertir pour exercer un emploi plus en lien avec l’écologie. « L’écologie n’est ainsi plus un « pari d’avenir » pour les entreprises, mais un investissement pour attirer les talents ainsi que les clients » conclut l’ADEME.