Recyvalor, association créée en 2008 pour prendre en charge l’intégralité et le recyclage des montagnes de pneumatiques usagés, répartis sur 61 sites en France, vient de présenter son bilan à mi-parcours. L’association n’a pas chômé puisque la moitié des stocks, soit 4,1 millions de pneus sur 43 communes, ont déjà été valorisés.
Devant les enjeux environnementaux et sanitaires que représentaient ces quantités de pneus abandonnés, les acteurs de cette filière ont créé Recyvalor, initiative unique en Europe, sur leur seul engagement volontaire. Son objectif consiste à enlever et valoriser les 62 000 tonnes de pneumatiques usagés recensées sut une période comprise entre 6 et 8 ans.
A la fin 2012, soit à mi-parcours, l’association a traité 43 sites, ce qui représente un total de 31 000 tonnes de pneumatiques, soit la moitié environ. La présidente de Recyvalor, Bénédicte Barbry, se félicite du résultat déjà obtenu :
Les différentes interventions menées et à venir illustrent la capacité des acteurs d’une filière à se mobiliser et s’engager durablement de manière volontaire, et ce y compris dans un contexte de crise, pour apporter des solutions concrètes à un problème environnemental et sanitaire majeur. Dès sa création en 2008, Recyvalor s’était fixé l’objectif ambitieux d’éliminer tous les stocks historiques de pneus usagés présents sur le territoire en moins de 8 ans. Si nous regrettons le manque d’engagement de très nombreuses collectivités à nos côtés, c’est grâce à la mobilisation sans faille des acteurs du secteur pneumatique, associée à une forte implication du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable que 43 stocks auront été éliminés à fin 2012 (…). A ce jour, nous sommes confiants sur notre capacité à obtenir le résultat escompté en comptant davantage sur l’engagement des collectivités à nos côtés.
Les pneumatiques usagés récupérés présentent encore des atouts (élasticité, solidité de la structure, pouvoir drainant, pouvoir calorifique, haute teneur en carbone), et se transforment en une nouvelle matière première qui sera valorisée de quatre façons différentes : la valorisation matière (broyés puis granulés, les pneus deviennent sol sportif ou d’aire de jeux, ou encore objets moulés) qui représente 20 % du volume, la valorisation énergétique (entiers ou broyés, ils alimentent comme combustible les cimenteries) pour 67 %, la valorisation en travaux publics (entiers dans la construction de murs de soutènement, ou broyés en sous-couches drainantes, routes silencieuses…) pour 10 %, et enfin la valorisation par réemploi (occasion ou rechapage).
L’intégralité des stocks doit être traitée d’ici 2016 : un peu plus de 31 000 tonnes, selon de récentes estimations de l’association, sur 14 sites, traités selon un ordre de priorité défini sur des critères donnés par le ministère du développement durable. Quatre sites supplémentaires ont d’ores et déjà été programmés pour 2013.
Source : Recyvalor