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Pollution : 58 % des écoles franciliennes classées en « vigilance renforcée »

L’ONG Robin des Bois publie les synthèses des diagnostics de pollution des établissements accueillant des enfants et des adolescents en Ile de France, ainsi que des crèches et haltes garderies de Paris intramuros. Certains établissements, construits sur des friches industrielles mal dépolluées, révèlent des niveaux de contamination inquiétants, au point que 58 % des écoles et 52 % des crèches diagnostiquées se trouvent classées en « vigilance renforcée. »

L’ONG a obtenu des services de l’Etat qui les ont réalisés 123 diagnostics concernant des écoles, collèges ou lycées d’Ile de France et de 40 crèches situées à Paris. Tous ces établissements  ont été « bâtis à l’aplomb, en contiguïté ou à proximité immédiate d’installations industrielles ou d’activités commerciales historiques susceptibles d’avoir durablement contaminé les sols et les eaux souterraines. » Mais ces campagnes de vérification et de dépistage des pollutions historiques dans les écoles concernent aussi les riverains.

La synthèse montre que « 58 % des établissements doivent faire l’objet d’une vigilance renforcée sur le long terme pour maintenir en bon état les dalles de béton et autres revêtements de sols ainsi que les vides sanitaires de manière à réduire le transfert des polluants sous forme de poussières ou d’émanations dans les salles de classe, les cours de récréation et les logements de fonction. » De plus, « 4% des établissements doivent faire l’objet d’aménagements ou de précautions d’usage comme la fermeture des jardins pédagogiques, l’amélioration de la ventilation et la recherche de la source de pollution. Il est parfois recommandé de laisser couler l’eau des robinets plusieurs minutes avant de l’utiliser. » Cette vigilance renforcée concerne aussi 52 % des crèches et haltes garderies tandis que 23 % doivent également faire l’objet d’aménagements et de précautions d’usage.

Les polluants majeurs sont les hydrocarbures, les solvants chlorés et le plomb. A cet égard, Paris intra-muros détient le record avec une concentration en plomb de 1400 mg/kg dans les sols du jardin pédagogique d’une crèche. Or ces polluants ont des impacts nocifs sur la santé des occupants, voire sur le développement des enfants. Ces opérations de diagnostic sont actuellement à l’arrêt, peut-être, selon Robin des Bois, « faute de moyens financiers  » ou encore « parce que les résultats des premières vagues de diagnostics sont plus perturbateurs que prévu. »

« Il ne suffit pas de fermer les portes, de purger les robinets, d’ouvrir les fenêtres et de condamner des pièces. Il faut extraire les sources de pollution » rappelle l’ONG, mais cela coûte cher et conduirait à la fermeture de ces établissements pendant plusieurs mois ou années, comme cela s’est déjà produit dans certains cas.

Suit enfin la liste de ces bâtiments, établie département par département, qui donne une synthèse du diagnostic de chacun, et met en parallèle, chaque fois que c’est possible, une photo d’archive où figure l’établissement (usine ou autre) pollueur installé précédemment sur le site.

Source : Robin des Bois

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