Les émissions dans l’atmosphère se divisent en 2 catégories. D’un côté les émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique et de l’autre, les polluants atmosphériques. Depuis de nombreuses années, les organisations démontrent les impacts significatifs de ces derniers sur la santé et l’environnement. Le Gouvernement s’est fait condamner une seconde fois pour son inaction sur la pollution de l’air.
Un gouvernement qui ne manque pas d’air
Quelques jours après la journée nationale de la qualité de l’Air, le Conseil d’État a de nouveau condamné l’État. En cause : son incapacité à faire respecter les normes de niveaux de pollution dans les principales agglomérations. En août 2021, l’amende à payer était de 10 millions d’euros. La facture globale s’élève désormais à 30 millions d’euros. L’amende sera répartie entre divers organismes publics luttant contre la pollution de l’air. L’association les Amis de la Terre s’est réjouie de cette décision.
Des améliorations ont été constatées entre les deux condamnations, mais le niveau des polluants atmosphériques dans l’air reste toutefois encore trop élevé. En effet, des dépassements des valeurs limites en dioxyde d’azote (NO2) et en particules (PM10) ont été répertoriés pour une vingtaine d’agglomérations notamment Paris, Lyon et Marseille.
Des polluants atmosphériques dangereux pour la santé

Depuis plusieurs années, les polluants atmosphériques sont montrés du doigt car dangereux pour la santé. Santé publique France a conclu que la mortalité liée à la pollution de l’air ambiant reste un risque conséquent en France. 40 000 décès sont attribuables chaque année aux particules fines (PM2,5) et 7 000 au dioxyde d’azote (NO2). Ce dernier ayant des effets sur la santé respiratoire à court et à long terme. Par le NO2 a de sérieuses conséquences sur l’environnement en participant au phénomène des pluies acides. Ces dernières appauvrissent les milieux naturels et contribuent à la formation de l’ozone troposphérique.
Ce gaz toxique est émis principalement par le trafic routier, c’est-à-dire les automobiles, les véhicules utilitaires, les camions, bus et les deux-roues. Ainsi, chaque acteur doit poursuivre les efforts de réduction de la pollution atmosphérique par tous les biais. On peut déjà noter certaines initiatives comme celles des entreprises du transport et de la logistique engagées dans le programme EVE. Les collectivités avec le programme INTerLUD ou encore MOBY, pour les aider à renforcer l’écomobilité scolaire.
Des investissements nécessaires en faveur des mobilités douces
La crise énergétique actuelle paralyse désormais de nombreux ménages en les limitant dans leurs déplacements. Que ce soit pour des enjeux économiques, de santé publique ou d’écologie, il apparait clair que l’investissement dans les mobilités douces et actives est primordial. C’était d’ailleurs l’un des sujets de l’évènement « Les rencontres du vélo et des mobilités douces » qui a eu lieu vendredi 14 octobre à Marseille. De nombreux acteurs étaient réunis pour trouver ensemble des solutions et pousser les investissements étatiques en ce sens.
Pour aller plus loin : https://librairie.ademe.fr/cadic/7434/guide-pollution-air-10-questions.pdf
Merci à Marion Alezier pour la rédaction de cet article !