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Pollution lumineuse en France : bien présente malgré la règlementation

La dixième édition du « Jour de la Nuit », opération annuelle de sensibilisation aux impacts de la pollution lumineuse, a eu lieu le 13 octobre dernier. C’est l’occasion de faire le point sur la pollution lumineuse et la préservation de la biodiversité et des paysages nocturnes. Mais aussi de constater que malgré une règlementation datant déjà de plus de 5 ans, elle est toujours bien présente dans les zones urbaines et périurbaines.

Pollution lumineuse

Des efforts du côté des collectivités

Depuis plusieurs années, les collectivités locales sont engagées dans la lutte contre la pollution lumineuse. Ainsi, 70 % des métropoles prennent en compte le volet biodiversité dans leurs politiques d’éclairage. La durée moyenne de fonctionnement de l’éclairage public a diminué de 24 % depuis 1990. De plus, 62 % des métropoles ont élaboré, ou travaillent sur une « trame sombre ».

Depuis peu, un effet barrière de la lumière artificielle nocturne est démontré, celle-ci occasionnant des ruptures du noir qui peuvent être infranchissables pour certains animaux. Cette trame sombre se veut, à l’image de la Trame verte et bleue, une contribution à l’amélioration de l’état de conservation des habitats naturels et des espèces (auquel s’aoute pour la Trame verte et bleue le bon état écologique des masses d’eau).

Mais l’éclairage privé contribue aussi fortement à la pollution lumineuse en France. Et ces actions sur l’éclairage public se révèlent donc insuffisantes pour lutter efficacement contre cette pollution lumineuse

La pollution lumineuse privée

Selon une étude menée par la Ville de Paris, l’éclairage privé représente 58 % des lumières excessives émises la nuit sur son territoire, contre 35 % par le domaine public et 7 % par les véhicules. Sur le domaine public, 52 % des points chauds sont émis par l’éclairage public (majoritairement les installations les plus anciennes). Le reste provient du mobilier urbain, des terrasses de café, etc. Un effort particulier doit donc être mené sur le parc tertiaire et résidentiel.

En effet, la règlementation actuelle en matière d’extinction  nocturne des bâtiments est encore largement inappliquée. Elle date pourtant  d’un arrêté de 2013 sur l’éclairage intérieur des bureaux et des vitrines, et d’un décret de 2012 sur les publicités et les enseignes. Elle prévoit que les lumières des commerces et bureaux soient éteintes une heure après la fermeture, celles des vitrines et des enseignes au plus tard à 1 heure du matin.

Le sensibilisation par les associations

Pour expliquer cette règlementation méconnue, des associations ont organisé récemment des opérations de sensibilisation contre la pollution lumineuse. Elles se situaient dans la suite du Jour de la Nuit et ont relevé des milliers d’infractions. Pourtant, l’extinction de ces lumières inutiles génèreraient des économies d’énergie importantes et seraient un pas de plus dans la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, cette pollution lumineuse perturbe les plantes, ainsi que les animaux nocturnes.

Il reste donc encore un travail d’information, voire de répression, pour les mairies. Mais, selon l’ANPCEN (Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes), il faut aussi aller plus loin avec un plan national de prévention, de limitation et de suppression des nuisances lumineuses.

Sources : AFE-Eclairage, La Dépêche, Territoire en mouvement

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