Nous vous l’avions promis dans l’article du 26/10, annonçant l’ouverture du vote, voici les vainqueurs de l’édition 2012 des Prix Pinocchio, décernés par les Amis de la Terre, en partenariat avec le CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement) et Peuples Solidaires. Ils ont été bien aidés cette année par plus de 17 000 internautes qui ont élus leurs lauréats parmi les entreprises nominées.
Le prix « Plus vert que vert » échoit cette année à Lesieur, avec 38 % des votes, pour sa campagne publicitaire « Aidons l’Afrique : une bouteille d’huile Lesieur achetée, une bouteille envoyée » alors que le groupe est l’un des promoteurs de l’industrie des agrocarburants, dont la production entraîne une hausse des prix alimentaires.
« Un pour tous, tous pour moi » revient pour 2012 à Bolera Minera (joint venture formée par les groupes Bolloré et Eramet) pour l’obtention du permis d’exploration et de recherche de lithium en Argentine, dans une région où vivent 33 communautés indigènes. Les groupes ont obtenu aussi 35 % des votes des internautes.
Areva remporte enfin le prix « Mains sales, poches pleines » pour son refus de reconnaitre sa responsabilité dans la dégradation des conditions de vie des populations installées à côté de ses mines d’uranium en Afrique, auquel s’ajoute un montage financier litigieux pour la construction de centrales nucléaires en Afrique du Sud.
De plus, précise Romain Porcheron, chargé de mission aux Amis de la Terre France :
Les Amis de la Terre dénoncent les violences perpétrées par les autorités publiques envers les citoyens luttant contre les grands projets inutiles dont Vinci est concessionnaire, en Russie (projet de construction d’une autoroute au cœur de la forêt de Khimki) comme en France (projet de construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes). Les Amis de la Terre ont ainsi décidé de remettre un Prix Pinocchio d’honneur collégial hors vote, à Vinci [lauréat l’année dernière dans la catégorie « Plus vert que vert » et de nouveau nominé cette année], en tant qu’opérateur de ces projets dénoncés de longues dates par les populations locales, et aux décideurs publics français et russes qui en sont à l’origine.
Source : Les Amis de la Terre