Pratiquement un quart de l’électricité produite dans le monde pourrait provenir de l’énergie solaire en 2050 : c’est ce qu’a affirmé l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), lors de la Conférence sur le Plan Solaire Méditerranéen qui réunissait à Valence (Espagne), les 11 et 12 mai, les ministres et les représentants des 43 pays constituant l’Union pour la Méditerranée.
La combinaison des technologies solaires thermiques et photovoltaïques permettrait la génération de 9 000 térawatts/heure dans les 40 années à venir. Cela présenterait le double avantage d’assurer une meilleure sécurité énergétique et de diminuer les émissions de dioxyde de carbone de 6 milliards de tonnes par an d’ici 2050.

Ainsi les régions du monde où le soleil est le plus présent (Inde, Afrique du Nord, Amérique) pourraient utiliser l’énergie solaire thermique à concentration : la concentration du rayonnement solaire sur une surface de captage permet d’obtenir de très hautes températures (400°C à 1 000°C). Cette chaleur solaire produit de la vapeur qui alimente une turbine alimentant elle-même un générateur qui produit de l’électricité. Mais il faudrait par des politiques appropriées encourager cette technologie et investir dans l’expansion de lignes de transport vers les zones de grande consommation. Ainsi l’Afrique du Nord, par exemple, pourrait exporter près de la moitié de sa production vers l’Europe (2ème consommateur mondial d’électricité). Selon l’AIE, cette technologie pourrait à terme répondre à environ 11 % de la demande d’électricité en 2050.
Autre technologie qui pourrait aussi satisfaire environ 11 % des besoins énergétiques : l’énergie photovoltaïque qui utilise la lumière du soleil et la convertit en électricité grâce généralement à des modules de silicium. On peut l’utiliser aussi dans les pays moins généreusement dotés de soleil. Actuellement, quatre pays seulement sont en mesure d’installer plus d’un gigawatt de systèmes photovoltaïques : l’Allemagne, l’Espagne, le Japon et les États-Unis. Mais d’autres font des efforts pour combler leur retard : l’Australie, la Chine, la France, la Grèce et l’Inde.
La combinaison de ces deux technologies pourrait selon l’AIE faire rivaliser dès 2030 le solaire avec le charbon et le nucléaire. L’Agence Internationale de l’Énergie recommande aux gouvernements l’établissement de projets à long terme ainsi que la mise en place de politiques d’encouragements aux investissements et aux installations.
Sources : Enerzine, Actu Environnement, Energies renouvelables