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Produits numériques reconditionnés : un impact environnemental moindre que le neuf

Produits numériques reconditionnés

Dans un contexte de pouvoir d’achat limité et de préoccupations climatiques croissantes, l’ADEME publie une étude sur l’impact environnemental des produits numériques reconditionnés. L’agence étudie 5 familles de produits : smartphones, tablettes, ordinateurs fixes et portables, et consoles de jeux. Elle attire l’attention sur le fait que, pour que le reconditionnement des produits numériques soit encore plus vertueux, il doit intervenir le plus tard possible dans la vie de l’équipement et être local.

Des produits numériques reconditionnés économes en émissions de GES…

La numérisation croissante de la société rend le besoin en équipement numérique indispensable. On connaît par ailleurs l’impact environnemental considérable des équipements numériques neufs. Les produits numériques reconditionnés se révèlent donc intéressants pour les consommateurs, tant du point de vue impact environnemental qu’économique. « Alors que la question du pouvoir d’achat est centrale, le réemploi et le reconditionnement d’équipements informatiques offrent aux Français, notamment les plus modestes, la possibilité de s’équiper à moindre coût avec des produits aux performances équivalentes à celles des produits neufs et moins impactant sur l’environnement », rappelle Raphael Guastavi, Directeur adjoint économie circulaire à l’ADEME.

L’ensemble des conclusions de l’étude confortent une tendance forte : les produits numériques reconditionnés permettent de prévenir l’extraction de matières premières et les émissions de gaz à effet de serre (GES) issues de leur phase de fabrication. Cependant, les impacts environnementaux liés à leur reconditionnement dépendent de plusieurs facteurs : la durée de vie totale de l’équipement, l’ajout d’accessoires neufs, le changement de pièces systématique ou non, l’utilisation de pièces de seconde main, le volume du packaging et les matériaux le constituant, le marché d’approvisionnement (France, Europe, Asie, Emirats Arabes Unis, US) et le lieu de reconditionnement.

et en ressources

On apprend notamment dans cette étude que la substitution d’un ordinateur portable neuf par un ordinateur portable reconditionné permet d’éviter l’extraction de 127 kg de matière par année d’utilisation. Un téléphone mobile reconditionné permet quant à lui de prévenir l’extraction de 76,9 kg de matières premières et l’émission de 24,6 kg de CO2eq (GES) par année d’utilisation. En ce qui concerne la tablette reconditionnée, ce sont l’extraction de 80 kg de matières premières évités et l’émission de 20 kg de GES par année d’utilisation. Enfin, les consoles de jeux reconditionnées ont un impact plus faible que l’acquisition de matériel neuf, quel que soit le scénario de reconditionnement : en moyenne 41,1 kgCO2 et 285 kg de matières évités.

Pour les téléphones portables, en 2020, avec des ventes estimées à 2,8 millions d’unités, ce sont approximativement des économies de 215 000 tonnes de matières premières et 69 000 tonnes d’équivalent CO2 au total qui ont été réalisées. Par ailleurs, cela représente également une réduction des déchets. Ainsi, choisir un ordinateur reconditionné permet, pour chaque année d’usage, d’éviter la production de 314 g de déchet électronique. Multiplié par le nombre d’appareils reconditionnés, le total finit par peser lourd.

Des critères de changement de pièces…

Mais le poids environnemental des produits numériques reconditionnés dépend aussi d’autres critères. Il est ainsi préférable d’utiliser des pièces de seconde main. En effet, remplacer le tout par du neuf peut avoir des effets inverses à ceux escomptés : pour un ordinateur portable, par exemple, « si l’augmentation de durée de vie est inférieure à 5 ans (durée de première vie), alors le reconditionnement en changeant la plupart des pièces par des pièces neuves a un impact supérieur à la production d’un équipement neuf utilisé pendant 5 ans », explique l’ADEME. D’une manière générale, plus le nombre de pièces changées est important, plus l’avantage environnemental se réduit.

et de localisation du reconditionnement

Autre critère important, la localisation du reconditionnement. Pour amplifier les gains environnementaux de la filière, un approvisionnement local permet en effet de réduire les impacts environnementaux négatifs.

Enfin, les produits numériques reconditionnés sont d’autant plus respectueux de l’environnement si le reconditionnement intervient le plus tard possible dans la durée de vie du matériel et que cette même durée de vie se retrouve sérieusement prolongée par les opérations de reconditionnement. Plus la durée de détention est longue, plus cet avantage s’accroît.

L’ADEME finit par quelques recommandations tant aux utilisateurs qu’aux reconditionneurs et aux plateformes de distribution. Notamment L’ADEME recommande aux professionnels du secteur de sourcer les produits issus d’une réelle seconde vie, et de ne pas faire du marché du reconditionné une caution à la surconsommation.

Source : ADEME

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