L’Organisation des Nations Unies (ONU) a démarré le 4 septembre la première session de négociations sur un traité pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine en haute mer. Il s’agit de protéger les zones ne relevant pas d’une juridiction nationale. L’objectif est de mettre au point un instrument international contraignant, portant sur la conservation et l’utilisation de la biodiversité marine.
Un instrument contraignant pour la protection de la haute mer
Cette conférence intergouvernementale, présidée par Mme Rena Lee, comprendra quatre sessions d’ici 2020. Le but de cette première session est d’examiner les recommandations du Comité préparatoire sur les éléments d’un texte, dont les négociateurs espèrent mettre au point l’avant-projet dans les plus brefs délais.
« Cet instrument est d’autant plus important pour l’avenir du monde« , a souligné le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques et Conseiller juridique de l’ONU, M. Miguel De Serpa Soares, « que les océans et les mers durables peuvent contribuer à l’éradication de la pauvreté, à une croissance économique soutenable, à la sécurité alimentaire et à la création de moyens de subsistance durables et des emplois décents. Dans le même temps, protéger l’environnement marin, y compris la biodiversité, contribue à renforcer la résilience face aux impacts des changements climatiques. »
Les discussions s’articuleront autour de quatre grands axes thématiques : renforcement des capacités et transfert de technologies marines ; outils de gestion par zone, y compris les aires marines protégées ; évaluation de l’impact sur l’environnement ; accès et partage des ressources génétiques marines.
La préservation et l’usage durable de la biodiversité marine
Les 4 sessions, de 2 semaines chacune, portent sur la haute mer et la zone international des fonds marins, ce qui représente environ 46 % de la surface de la planète. La Convention sur le droit de la mer, adopté en 1982 par les Nations Unies gardait pour la haute mer un principe de liberté de survol, de navigation, de pêche et de recherche scientifique. Mais les ressources de la haute mer suscitent maintenant de multiples convoitises et réclament une protection internationale. Cet instrument devrait apporter une solde contribution à la préservation et à l’usage durable de la biodiversité marine ne relevant pas d’une juridiction nationale.
M. Soares a rappelé que « les océans, et les écosystèmes dont ils regorgent, sont essentiels à la vie sur terre. Malheureusement, ces écosystèmes subissent des pressions de plus en plus fortes. Si ces pressions et leurs conséquences ne sont pas maîtrisées, alors leur effet cumulatif conduira à un cycle destructif dans lequel les océans ne seront plus en mesure d’offrir certaines des ressources dont dépendent les humains et d’autres êtres vivants. »
Source : ONU