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Publicité automobile : quel sera l’impact des nouvelles mentions sur les Français ?

mentions obligatoires de la publicité automobile

De nouvelles mentions obligatoires ont fait leur apparition depuis le 1er mars sur la publicité automobile. Destinés à mettre en garde les Français et à les encourager à se tourner vers l’écomobilité, ces messages de prévention auront-ils un impact sur leurs habitudes de déplacement ? Rien n’est moins sûr, si l’on en juge par les résultats d’un sondage organisé par le magazine Stratégies et le GroupM.

Ce qu’imposent les lois

De nouvelles mentions et informations à insérer dans la publicité automobile ont été rendues obligatoires par l’application de la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) et de la loi Climat et Résilience. Ces informations à faire figurer sont de deux types. Il s’agit d’une part, d’un jeu de 3 messages à diffuser en alternance faisant la promotion des mobilités actives ou partagées ou des transports en commun ; et, d’autre part, de l’étiquette relative aux émissions de CO2 d’un véhicule à moteur.

L’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) donne la formulation des trois messages en faveur des mobilités actives. Ceux-ci doivent être repris à l’identique (y compris le respect des majuscules/minuscules) sans modification possible. Il s’agit de :

  • « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo #SeDéplacerMoinsPolluer »
  • « Pensez à covoiturer #SeDéplacerMoinsPolluer »
  • « Au quotidien, prenez les transports en commun #SeDéplacerMoinsPolluer ».

Quant à l’étiquette relative à la classe d’émission de dioxyde de carbone des véhicules (Etiquette CO2), elle doit reprendre les modalités graphiques strictement définies, avec les 7 classes de couleur du vert au rouge. La flèche correspondant à la classification doit également se détacher nettement.

Publicité automobile et messages en faveur de la mobilité active

Ces nouvelles mentions apposées sur la publicité automobile sont-elles de nature à modifier le comportement des Français ? Selon un sondage réalisé par le magazine Stratégies et le GroupM et relayé par le magazine Le Journal de l’Automobile, 68 % des Français estiment que non, en ce qui concerne les messages en faveur de la mobilité active sur la publicité automobile. 62 % des sondés admettent que ces messages n’impacteront pas leur manière de se déplacer, dont 34 % en sont résolument convaincus.

Chose curieuse, ils jugent cependant ces mentions « utiles (32 %), nécessaires (28 %) et intéressantes (24 %) », selon les termes choisis prioritairement pour les qualifier. De plus, la moitié des sondés estiment qu’à défaut d’impact direct sur leur changement de comportement, la visibilité régulière de ces mentions les aideront néanmoins à penser quotidiennement à leur façon de se déplacer. D’autant que 66 % d’entre eux déclarent prêter attention aux messages de prévention sanitaire tels que « Mangez, bougez ».

L’étiquette sur les émissions de CO2 influencera l’achat

Si 80,8 % des personnes interrogées possèdent une voiture et 63,9 % l’utilisent quotidiennement d’après le sondage, elles ne sont pas hostiles à l’écomobilité, marche ou vélo, pour les petits trajets. Mais le covoiturage ne fait pas recette : près des deux-tiers des répondants ne l’ont jamais pratiqué.

Cela n’empêche pas 66,4 % des répondants de se sentir concernés par les questions environnementales et de penser qu’il faudrait réduire l’usage de la voiture pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES). Du coup, ils estiment à 70,9 % que l’étiquette d’émissions de GES, qui ressemble à celle déjà bien connue des appareils électriques, aura une influence sur le choix du véhicule.

Sources : ARPP, Le Journal de l’Automobile

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