Un an après la signature, avec d’autres organismes, de la charte « Reconnu Grenelle de l’Environnement » (RGE), qui a pour objectif de « sécuriser et mettre en confiance les maîtres d’ouvrage, et notamment aider les particuliers à passer à l’acte d’engager des travaux de performance énergétique » en décernant cette mention aux entreprises qui en font la demande et qui correspondent aux critères exigés, Qualibat dresse un premier bilan, mitigé en raison du nombre insuffisant d’entreprises actuellement titulaires de cette mention.
Cette mention concerne plusieurs domaines : des travaux d’amélioration énergétique (isolation, menuiseries extérieures, installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire, ventilation, etc.) et des installations d’énergies renouvelables, et avait pour but de permettre aux particuliers notamment de se repérer dans les signes de qualité attribués par différents organismes.
A ce jour, Qualibat a attribué 2 370 mentions « efficacité énergétique -travaux isolés », mention qui reconnait donc la maîtrise des questions de l’efficacité énergétique de l’entreprise dans son métier et implique notamment qu’elle justifie d’un responsable technique formé et qu’elle se soumette à un contrôle de réalisation dans les 24 mois qui suivent son attributions : les résultats conditionnent le maintien de cette mention.
Par contre les qualifications dédiées à la réalisation d’une offre globale ou d’un bouquet de travaux n’ont apparemment pas éveillé l’intérêt de entreprises : « soit que leur organisation ne s’y prête pas encore, soit que la demande reste encore trop rare » avance comme explication Qualibat. En effet, dans ce domaine, l’organisme n’a attribué aucune mention.
En ce qui concerne les marques « Eco Artisan » (CAPEB) et « Pro de la performance énergétique » (FFB), elles aussi reconnues Grenelle de l’environnement – et dont la gestion est assurée par Qualibat – elles ont été délivrées à 2 483 entreprises pour la première et à 843 pour la seconde.
Pour les énergies renouvelables aussi, Qualibat, qui n’avait, dans un premier temps, mis en place que des certifications métier impliquant notamment que l’entreprise dispose d’un mode opératoire technique et qu’elle se soumette à un audit complet de son organisation et d’un chantier, a renforcé son offre et mis en place des qualifications « RGE ». Elle en a délivré 205 depuis juin : elles concernent pour la moitié les installations de chauffe-eau solaire ou de systèmes solaires combinés, pour le quart les installations de pompes à chaleur géothermiques ou aérothermiques de technicité courante, pour 20 % le bois énergie et pour 5 % seulement les modules photovoltaïques.
« Ce premier bilan est à l’évidence en demi teinte, rapporté, par exemple, au potentiel des 20.000 entreprises Qualibat éligibles à une qualification RGE » , ne cache pas Qualibat. Et qui montre le chemin à parcourir : en effet, le 1er janvier 2014, s’appliquera la règle de l’éco-conditionnalité : pour bénéficier d’aides (éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt développement durable ou subventions) les travaux d’amélioration énergétique devront obligatoirement être réalisés par des entreprises titulaires d’un des signes de qualité « RGE » .
Sources : Batiactu, Le Moniteur