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Qualité de l’air extérieur et coronavirus : quelles sont leurs interactions ? (2)

Outre mesurer l’impact sur la qualité de l’air des mesures de confinement et de la diminution de l’activité économique, l’Atmo s’intéresse à l’impact de la pollution de l’air extérieur sur la pandémie de coronavirus. L’expertise d’Atmo France porte sur la qualité de l’air extérieur et en aucun cas l’organisme ne se positionne comme des experts de la santé, comme il le précise, mais l’organisme se fonde sur des études et avis publiés récemment.

Qualité de l'air et coronavirus

Les effets combinés de la qualité de l’air et du coronavirus

Il existe actuellement de nombreux questionnements liés à l’impact de la pollution de l’air sur la pandémie de coronavirus. L’Atmo y apporte donc quelques éléments de réponse en précisant toutefois « en l’état actuel des connaissances », car les études sont actuellement en cours. Plusieurs d’entre elles laissent cependant à penser que les habitants de zones polluées seraient exposés à un risque accru face au COVID-19.

D’une manière générale, la pollution de l’air extérieur fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. Une exposition chronique à la pollution de l’air peut être à l’origine de nombreuses affections comme des inflammation des voies respiratoires. Le virus est un SARS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère), désigné par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19 (Coronavirus disease).

Ce que les études montrent

Une étude publiée dans la revue scientifique de santé publique Environmental Health en 2003 a analysé le lien entre pollution et SARS en Chine. Elle montre que les patients contaminés vivant dans des régions modérément polluées avaient 84% plus de risques de mourir que les patients de régions peu polluées. De même, les patients vivant dans les régions avec des niveaux de pollution élevés avaient deux fois plus de risques de mourir du SARS par rapport à ceux vivant dans les régions peu polluées.

Une étude italienne publiée le 17 mars 2020 laisse entendre que la pollution atmosphérique par les particules fines pourrait contribuer à la propagation du COVID-19. Les aérosols peuvent constituer un milieu favorable à la survie du virus et à son transport dans l’air à des distances supérieures à celle retenue comme première mesure de sécurité, et augmenter ainsi le taux de contamination dans les zones polluées. Cependant, si les corrélations entre pollution de l’air par les particules et prévalence de la maladie sont bien avérées, aucun lien de cause à effet n’a encore été démontré entre pollution par les particules et dissémination du coronavirus.

Enfin, 17 mars 2020, le HCSP (Haut Conseil de la santé publique) annonce que « certaines publications mentionnent que, comme tout micro-organisme, le SARS-CoV-2 pourrait être diffusé par des aérosols formés lors de procédures médicales ou d’aérosols expérimentaux. Le SARS-CoV-2 a été détecté par RT-PCR en divers endroits d’une chambre accueillant un patient infecté, suggérant une émission dans l’air de la chambre. Toutefois la présence d’un virus dans l’air ne signifie pas qu’il est infectieux ni qu’il y a une transmission respiratoire de type « air ». Il n’existe pas d’études prouvant une transmission interhumaine du virus par des aérosols sur de longues distances. Néanmoins, s’il existe, ce mode de transmission n’est pas le mode de transmission majoritaire. »

Source : Atmo France

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