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Qualité de l’air : Produits d’entretien manufacturés ou faits maison ?

produits d'entertienLes produits d’entretien ménager constituent une source de polluants de l’air intérieur. Mais les produits faits maison, à base de bicarbonate ou de vinaigre blanc, actuellement à la mode, sont-ils réellement moins nocifs pour l’ai des logements ? Une étude de l’ADEME, l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques) et le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) montrent que l’ensemble des produits montrent peu de risques sanitaires en utilisation normale. Les seconds encore moins que les premiers, à condition de pas y ajouter trop d’huiles essentielles.

Des produits d’entretien testés en conditions d’utilisation réelles

L’exposition aux polluants des produits d’entretien est d’autant plus importante qu’elle a lieu en milieu confiné, peu ventilé et où l’on passe la grande majorité de son temps. Cette recherche étudie leur impact sur la qualité de l’air intérieur, qu’il s’agisse de produits  industriels ou faits maison. Elle teste pour cela un panel de produits d’entretien des deux groupes en conditions d’utilisation réelles.

Le premier enseignement  en est que les indications fournies par les fabricants de produits ménagers sont relativement parcellaires et regroupées autour de termes génériques (parfums, biocides, agents de surface, etc.). Si elles permettent une première approche des substances potentiellement émises lors de leur utilisation, elles sont en général insuffisantes pour prévoir les émissions volatiles en résultant.

Des huiles essentielles trop présentes

Dans une maison expérimentale, les émissions des produits d’entretien mis en œuvre sont mesurées avant, pendant et après l’utilisation. Les résultats montrent que parmi les produits les plus émissifs sur l’échelle retenue, on trouve 3 nettoyants pour vitres, 2 vaporisateurs nettoyant multi-usages industriels et le nettoyant pour les sols fait-maison.

Pour les nettoyants multi-usages faits maison, ceux contenant les quantités d’huiles essentielles les plus élevées se révèlent plus émissifs que les autres préparations de même formulation, mais contenant des quantités moindres d’huiles essentielles. A ce jour, pour plus de la moitié des substances émises par les produits testés, il n’existe pas de données sanitaires permettant de mesurer leur toxicité.

Des risques faibles mais des précautions

Pour autant, pour les produits d’entretien testés, aucune situation préoccupante n’est associée aux expositions domestiques les plus courantes. Mais des risques sanitaires de faible ampleur pourraient être observées à une utilisation intense. Surtout en l’absence d’aération manuelle.  Les risques calculés pour les produits faits maison testés sont cependant globalement plus faibles que ceux des produits industriels, mais ils restent relativement proches.

Des recommandations d’usage sont proposées. Elles concernent notamment les conditions d’aération des logements et d’utilisation des produits d’entretien. Aérer les pièces au moins 10 minutes pendant et après le nettoyage, en été comme en hiver, rincer les surfaces nettoyées, préférer des produits non parfumés par exemple. L’étude conseille également d’utiliser, dans la mesure du possible, des moyens de nettoyage n’émettant pas de substances toxiques comme le nettoyage vapeur, les chiffons en microfibres ou humides.

Pour les produits ménagers faits maison, il est préférable de limiter le nombre d’ingrédients et les quantités d’huiles essentielles. Une odeur agréable ne signifie pas qu’un produits est sain et/ou efficace. Dans tous les cas que les produits soient industriels ou faits maison, il convient de diminuer les expositions des personnes les plus sensibles.

Sources : ADEME

 

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