Demander aux clients de fournir leur propre énergie pour participer à l’alimentation électrique de bâtiments commerciaux devient de plus en plus fréquent. Et il s’agit bien d’énergie renouvelable, d’autant plus renouvelable d’ailleurs que les clients apprécient, reviennent et recommencent ! A New-York, c’est une salle de sports (voir notre article), mais à Rotterdam (Pays-Bas), une discothèque fonctionne sur ce principe depuis plus d’un an, et à Copenhague (Danemark), un hôtel de luxe compte aussi sur l’énergie déployée par ses clients pour participer à l’alimentation électrique du bâtiment !
A Rotterdam, danseurs énergiques bienvenus
Depuis septembre 2008 déjà, au Club Watt, on demande aux danseurs de fournir l’énergie nécessaire pour éclairer la piste de danse. En effet, l’énergie créée par les mouvements des danseurs qui évoluent sur la piste est absorbée par les dalles la composant. Des pignons amovibles permettent à celles-ci de s’abaisser légèrement et de remonter. L’électricité ainsi produite alimente l’éclairage de la piste par des leds (diodes électroluminescentes) qui s’éteignent bien entendu lorsque les danseurs la désertent. Les danseurs peuvent bien entendu constater par affichage l’énergie produite, ce qui a pour but de les encourager à continuer.
Le Club Watt affiche par ailleurs sa volonté de minimiser son empreinte environnementale : déchets recyclés, porte-verre personnalisé pour conserver son gobelet toute la soirée et eau de pluie alimentant les toilettes entre autres.
Au Danemark : « bougez, mangez »
Le Crowne Plaza, hôtel de luxe de Copenhague, compte lui aussi sur ses clients pour réaliser quelques économies d’énergie : il a mis à leur disposition dans le hall deux vélos d’intérieur reliés à un générateur. L’électricité produite, stockée dans une batterie, est ensuite réintroduite dans le circuit électrique de l’hôtel. Les clients peuvent contrôler la quantité d’électricité dont ils sont à l’origine par un affichage sur un écran. Selon le responsable de l’hôtel, pédaler pendant 10 minutes permet de produire 10 watts/h, mais un sportif qui pédale pendant une heure peut aller jusqu’à 100 watts/h.
L’hôtel, en échange de leur énergie et en plus de contribuer à leur santé, récompense ses clients éco-responsables : toute personne produisant au moins 10 watts/h se voit offrir un repas d’une valeur de 27 €. Et, pour suivre le principe bien connu en France « mangez, bougez », les clients y trouvent une bonne raison de retourner sur le vélo pour l’éliminer !