Le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) a livré fin mars son observatoire des opinons et pratiques environnementales des Français en 2013. Si la sensibilité à l’égard de l’environnement continue à progresser, elle se traduit de manière moins manifeste au niveau individuel. Ils se montrent plus réservés pour adopter des pratiques respectueuses de l’environnement, sauf éventuellement, pour des raisons économiques.
Comme les deux années précédentes, changement climatique (en recul de plus de 10 points en 5 ans), pollution de l’air (20 %) et légèrement derrière catastrophes naturelles (mais l’enquête a été réalisée avant le passage de la tempête Dirk) arrivent en tête des préoccupations environnementales des Français, mais les inquiétudes à l’égard de la pollution de l’eau régressent pour la deuxième année consécutive, devancée maintenant par l’augmentation des déchets ménagers. Mais en ce qui concerne leur quartier, une part de plus en plus nombreuse (30 %) ne se déclare affectée au quotidien par aucun problème environnemental en particulier. Les autres citent cependant le bruit (25 %) et le manque de transports en commun (23 %). 52 % estiment maintenant que la protection de l’environnement revient aux pouvoirs publics, plutôt qu’aux entreprises (23 %) ou aux ménages (19 %), des tendances bien différentes de celles de 2010, où les entreprises arrivaient largement en tête (48 %).
Pour un tiers des personnes interrogées, leur logement est suffisamment isolé, d’ailleurs la volonté de travaux, même si elle se redresse légèrement en en 2013, a perdu 5 points en 5 ans. Pour les économies d’énergie au quotidien, on fait de plus en plus attention au chauffage et on surveille le thermostat, mais l’extinction des veillent régresse nettement (- 13 points) en 5 ans. Question transport, si la voiture reste le moyen privilégié, les modes actifs (marche, vélo) ainsi que collectifs augmentent. De toute façon, hors aires urbaines, il ne s’agit pas d’un choix : la voiture reste une nécessité, du fait du manque de transports collectifs (zones rurales).
Pour la consommation responsable, sobriété et proximité sont les maîtres mots. Consommer responsable consiste à n’acheter que ce qui est nécessaire pour éviter tout gaspillage, selon 41 % des Français ; pour 39 %, il s’agit plutôt d’acheter des produits fabriqués localement afin de limiter les transports de marchandises et de favoriser l’emploi local. Investir dans des produits plus robustes (7 %) ou consommer des produits respectueux de l’environnement (7 %) ne font pas vraiment recette, et le commerce équitable encore moins (1 %). 44 % déclarent cependant qu’ils achèteraient des produits respectueux de l’environnement, s’ils étaient certains qu’ils ne coûtent pas plus cher. Mais la part de Français (43 %) à avoir acheté des produits bios en magasin a connu une croissance de 10 points. En ce qui concerne les produits alimentaires, les ménages font attention à la provenance du produit et à la quantité de déchet générée par sa consommation, ce qui n’est pas le cas pour les vêtements, chaussures et meubles.
Source : CGDD