Plus concentrée, l’édition 2016 utilise 3,3 % de surface de papier en moins que celle de 2015 : c’est par ce petit clin d’œil que l’ADEME ouvre son rapport d’activité de l’an dernier. Outre ses missions historiques en matière d’énergie, d’économie circulaire, de lutte contre les pollutions et de climat, l’Agence s’est enrichie en 2016 de celle de lutte contre le gaspillage alimentaire, qui tient une bonne place dans le document, aux côtés de la croissance verte, de la transition énergétique et de ses activités d’expertise.
En ce qui concerne le gaspillage alimentaire, l’Agence, qui fête cette année ses 25 ans, a œuvré dans la lutte par trois actions marquantes : une étude inédite sur l’état des lieux précis des pertes et gaspillages à toutes les étapes de la chaîne, de la production à la consommation. Ce premier constat a mis en lumière l’ampleur du phénomène. Elle a également mené une opération pilote de réduction du gaspillage avec de grandes enseignes de distribution pour permettre d’identifier des pistes de réduction des pertes. Elle a enfin lancé une grande campagne de sensibilisation – Ça suffit le gâchis ! – pour faire adopter aux professionnels comme aux ménages des gestes qui permettent de réduire le gaspillage alimentaire.
La transition énergétique doit, selon l’Agence, favoriser la création d’emplois : le développement des filières d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique devrait se traduire par une augmentation de 4 % du PIB, 900 000 nouveaux emplois ainsi qu’une hausse du pouvoir d’achat des ménages à l’horizon 2050. Mais aller vers une économie décarbonée implique de stimuler les investissements, avec des dispositifs adaptés, tels le Programme d’Investissements d’Avenir : en effet « le soutien à l’innovation, autour de l’efficacité énergétique, de la production d’énergies renouvelables, de l’économie circulaire, des réseaux électriques intelligents ou de la mobilité constitue également une clé de la croissance verte. »
L’ADEME a ainsi soutenu en 2016 175 petites entreprises pour permettre d’avancer vers la technologie de demain. Mais, précise-t-elle, « un appui qui doit irriguer les grandes entreprises comme les PME, sans oublier les jeunes pousses aux idées pionnières » sur des sujets comme l’efficacité énergétique, la production d’énergie renouvelable, l’économie circulaire, les réseaux électriques intelligents ou encore la mobilité.
L’Agence accompagne également les territoires dans leurs nouvelles compétences dans l’énergie, l’économie circulaire et dans l’habitat. Grâce aux Plateformes Territoriales de la Rénovation et aux Espaces Info-Energie, ceux-ci s’organisent pour aider les ménages dans la rénovation thermique de leur logement. « Elle développe des interactions avec de nouveaux partenaires pour embarquer d’autres acteurs que ses interlocuteurs traditionnels dans le déploiement de programmes innovants » précise le rapport, « Qu’il s’agisse de rénovation des bâtiments, des énergies renouvelables ou de la qualité de l’air, la transition énergétique prend de la vitesse. »
Enfin, en ce qui concerne son expertise, l’Agence s’attache à se développer au national comme à l’international : « L’ADEME s’y est impliquée activement afin de poursuivre la dynamique impulsée en 2015. Plusieurs projets dont elle est partenaire ont été présentés, qu’il s’agisse du programme Bâtiments bas-carbone en climats chauds et tropicaux lancé dans le cadre de l’Alliance mondiale pour les bâtiments et la construction, de l’initiative ACT visant à évaluer à l’échelle mondiale l’alignement de la stratégie des entreprises nationales et internationales avec une économie décarbonée à venir, ou des premiers trophées de l’adaptation au changement climatique en Méditerranée. »
Source : ADEME