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Réchauffement climatique : les végétaux s’adaptent mieux qu’on ne le craignait

végétauxSelon une étude américaine relayée par l’AFP, les végétaux s’adaptent mieux au réchauffement climatique que prévu. Les résultats montrent que la hausse des températures n’altère pas durablement leur capacité à stocker le CO2 et c’est cette capacité qui permet de limiter dans une certaine mesure la montée du thermomètre.

Cette étude s’appuie sur des données recueillies dans plusieurs endroits de la Terre, et les mesures portent sur 231 espèces de plantes. « Ce nouveau modèle ordinateur indique que certains écosystèmes émettent beaucoup moins de C02 que nous le pensions par la respiration des feuilles » la nuit sous l’effet du réchauffement, explique Kevin Griffin, un physiologiste des plantes à l’Observatoire de la Terre de l’Université Columbia (New York).

Les scientifiques savent déjà que les végétaux respirent plus vite lorsqu’il fait chaud et cela faisait craindre que, avec la montée des températures due aux émissions de CO2 d’origine anthropique, elles rejettent plus de CO2 qu’elles n’en capturent pendant la journée avec la photosynthèse sous l’effet de la lumière. Les modèles climatiques se fondaient jusque-là sur l’hypothèse que les rejets de CO2 des plantes pendant la nuit augmentaient dans les mêmes proportions que la hausse des températures.

Or, cette nouvelle étude montre que les taux d’accroissement de rejets de CO2 des plantes augmentent à court terme mais se stabilisent rapidement dans toutes les régions du globe. Ces résultats entraînent donc une forte réduction des estimations de rejets de CO2 par les plantes, surtout dans les régions les plus froides. Tous les végétaux auraient donc le même mécanisme interne de contrôle, une sorte de thermostat.

Les scientifiques ont ainsi calculé que les rejets de CO2 par les plantes sous l’effet du réchauffement étaient 28 % plu faibles qu’évalués précédemment. « Ces résultats sont importants pour estimer le stockage de CO2 par la végétation et prédire les concentrations atmosphériques de ce gaz ainsi que l’évolution des températures à la surface du globe » juge Mary Heskel, une chercheuse du Massachusetts Marine Biological Laboratory, principale auteure de la recherche.

Mais, précise le co-auteur, cela ne signifie pas nécessairement que les nouveaux modèles, basés sur ces nouvelles données vont projeter un moindre réchauffement dans le futur, étant donné l’amplitude et la complexité du cycle planétaire du carbone. « Nous avons désormais une meilleure estimation d’un de ces processus mais il s’agit seulement d’un processus » souligne ce scientifique.  « Le système est plutôt complexe et un petit changement de l’équilibre dans une de ses différentes parties peut vraiment avoir des effets importants. »

Source : AFP

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