Une étude menée par 60 Millions de Consommateurs, en partenariat avec la société Médiaprism, révèle que plus d’un Français sur trois a déjà rencontré des difficultés pour payer sa facture d’énergie au cours de ces trois dernières années. Mais plus généralement, elle laisse apparaître à quel point le coût de l’électricité, du gaz, du fioul, voire du bois, utilisés pour le chauffage est devenu une des premières préoccupations de l’ensemble des ménages.
Pour 84 % de Français, les dépensent énergétiques ont augmenté au cours de ces dernières années et, estiment-ils, plus que tous les autres postes de leur budget (alimentation, santé ou logement). Une augmentation qu’ils évaluent en moyenne pour ces trois dernières années à 14 % en moyenne, mais qui, pour près d’un quart d’entre eux, est plutôt de l’ordre de 20 %. La précarité énergétique touche actuellement une personne sur 7 ou 8, selon les estimations. Elle se définit comme un poids de la facture énergétique supérieur à 10 % des revenus. Mais les chiffres montrent qu’une part plus importante de la population se sent concernée, puisque 34 % des Français avouent avoir eu des difficultés à régler sa facture.
Et les choses ne vont pas s’arranger : pour le fioul et le gaz, les hausses les plus importantes ont déjà eu lieu, mais c’est maintenant l’électricité qui pose problème. 9 Français sur 10 déclarent faire attention à leur consommation d’énergie, et ceux qui vivent dans les logements les plus énergivores (maison ou logement ancien) plus que les autres. Et l’ensemble prévoit de continuer à faire attention pour limiter au maximum la facture énergétique : une motivation avant tout financière (94 %), plutôt que pour agir en faveur de l’environnement (6 %).
Agir pour limiter ses consommations, mais comment ? Les mesures les plus classiques ont déjà été prises : éteindre la lumière en sortant d’une pièce, acheter des ampoules basse consommation, ou privilégier les douches aux bains. D’autres sont aussi souvent mises en œuvre : attendre le plus tard possible, les « grands froids », pour allumer le chauffage, diminuer la température ou chauffer partiellement le logement. 5 % envisagent même de ne pas chauffer du tout ! Par contre, seulement 6 % ont pensé à changer de fournisseur, même si cette possibilité existe depuis 2007. Il s’agit d’un levier peu utilisé, alors que, pourtant, de vraies économies sont possibles par ce biais.
Enfin, pour aller plus loin, il faut engager des travaux. Ceux qui l’ont fait en sont généralement satisfaits (94 %), mais ce sont principalement les Français aisés (hauts revenus, propriétaires) ou ceux vivant dans des logements réputés très énergivores qui se lancent dans la réalisation. Et une majorité (61 %) n’envisage pas de faire de travaux dans les deux prochaines années. Certains ne veulent pas se lancer, parce que, locataires, ils estiment que cela incombe au propriétaire. Les propriétaires, quant à eux, se disent freinés par les coûts onéreux de ces travaux. Quand on se lance dans les travaux, c’est avant tout pour changer les fenêtres ou isoler les parois vitrées (81 %) – ce qui n’entraîne qu’une économie de l’ordre de 5 % -, changer les appareils de chauffage (61 %). Réaliser une isolation thermique de la toiture (jusqu’à 25 % d’économie) et des murs, le plus efficace pourtant, ne vient qu’en troisième position (57 %).
Source : 60 Millions de Consommateurs
Une réponse sur “Réduire sa facture énergétique, une préoccupation générale”
Une solution supplémentaire pour ceux qui en ont la possibilité matérielle (maison individuelle) de réduire leur facture d’électricité, c’est de s’équiper en solaire photovoltaïque.
http://energeia.voila.net/solaire/pv_rentabilite_autoconso.htm
Cela est déjà une évidence économique dans le sud de la France. Mais cela le sera partout dans très peu d’années.
En calculant sur 10 ou 20 ans, cela devrait cependant être déjà le cas pour toutes les régions. Informez-vous, faites vos calculs, réfléchissez.
Mais choisissez des entreprises locales et sérieuses, pas des vendeurs de crédits abusifs.