Le collectif d’associations l’Affaire du Siècle en appelle aux politiques pour recentrer le débat de l’élection présidentielle à venir sur le climat, quasi absent actuellement de leurs discours. Pour que la crise climatique occupe toute la place qu’elle mérite dans ces débats, il lance à tous un appel dans un communiqué afin d’exiger des candidats et des médias qu’ils se hissent à la hauteur des enjeux.

La crise climatique sensible dans notre quotidien
Le changement climatique est désormais visible à l’œil nu, tant ses impacts se font sentir sur notre quotidien. « Le changement climatique n’est pas quelque chose d’abstrait : cela touche directement notre quotidien, notre alimentation, nos emplois, notre budget, nos modes de vie et l’avenir de nos enfants », précise Greenpeace, associé au collectif.
D’autre part, la France a été doublement condamnée par la justice pour son inaction climatique, notamment par le Conseil d’Etat, la plus haute instance administrative de notre pays en 2021. Mais malgré cela, les politiques, et beaucoup de journalistes, n’accordent qu’une très faible place à la crise climatique dans les débats de l’élection présidentielle.
« (…) A quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle, l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont largement absents du débat médiatique et politique. Trop de candidats à la magistrature suprême esquivent le sujet. Trop de fois ce thème est absent des discours et des interviews », explique le collectif.
Des appels qui se succèdent
Début février, déjà, 1 400 scientifiques exhortaient médias et candidats à débattre enfin de la crise climatique et environnementale. Aujourd’hui encore, seuls 2,7% du temps de parole dans le débat présidentiel sont consacrés aux questions climatiques, selon une estimation d’Onclusive (ex-Kantar) pour l’Affaire du Siècle. « Un chiffre aussi ridicule que révoltant, au regard de l’ampleur des défis climatiques », selon Greenpeace.
Quelles mesures les candidats souhaitent-ils mettre en place pour conjuguer urgence climatique et justice sociale ? « L’essentiel du débat présidentiel est encore devant nous. Il n’y a pas de fatalité à vivre une campagne électorale que deux tiers des Françaises et Français estiment déconnectée des vrais problèmes et qui relègue au second plan l’urgence climatique », souligne le communiqué.
Sources : L’affaire du siècle, Greenpeace