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Respect des ODD : A quoi ressemblera notre planète d’ici la fin d siècle ?

Notre planète se réchauffe. Pour alerter sur les conséquences et l’urgence d’agir, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) nous livre une explication en images sur la nécessité de respecter les objectifs de développement durable (ODD). Elle permet de comprendre à quoi ressemblera la planète dans les années à venir, si rien n’est fait pour enrayer e changement climatique, au moment où paraît le Global Sustainable Development Report (GSDR) 2019.

Les ODD, 4 ans après

Des généralités en introduction

Le montage met en parallèle les réactions en chaîne qui proviennent du dérèglement climatique et les 17 objectifs de développement durable identifiés par l’Organisation des Nations Unies (ONU), adoptés il y a 4 ans. Un travail d’autant plus nécessaire qu’un rapport, publié le 11 septembre par 15 chercheurs, dresse un constat alarmant sur le travail qu’il reste à faire

« Imaginez à quoi ressemblera notre monde en 2030. Pensez à ce que nos enfants et petits-enfants diront : pourquoi n’avez-vous rien fait quand il était encore temps ? Il est impératif d’agir, et nous avons la possibilité de le faire », constate Achim Steiner, Administrateur du PNUD.

Le PNUD commence par des généralités expliquant que si rien n’est fait, la hausse des températures de 2° à 3°C d’ici 2050 entraînera une réaction en chaîne, mettant les peuples et la planète en danger. Le changement climatique rapide apportera des conditions météorologiques extrêmes, qui génèrera une perte de biodiversité, une élévation du niveau de la mer et toujours plus de chaleur et de sècheresse.

Le climat extrême

Le premier point examiné est « le climat extrême ». Les conditions météorologiques extrêmes entraînent des dévastations et des dégâts qui fragilisent les plus exposés et dont, selon l’ONU, les femmes font les frais : « Les femmes et les enfants sont souvent les plus vulnérables en cas de catastrophe, en raison des différents rôles entre les sexes ».

« Le changement climatique provoquera la migration de 200 millions de personnes. 8 sur 10 seront des femmes », insiste le PNUD, qui met en exergue les objectifs de développement durable (ODD) 5 et 10. Ce point, comme les 3 autres, est illustré d’exemples sur ce qui se passe déjà dans les pays les plus exposés.

La perte de biodiversité

La perte de la biodiversité fait l’objet du second point. La pollution des océans et la déforestation, ont pour conséquence la perte du récif coralien, indicateur de « santé » de la planète, la perte de la faune et la perte de moyens de subsistance. Les deux tiers de la Terre sont couverts par des océans, rappelle l’ONU, qui met en avant les objectifs 8, 14 et 15.

Le réchauffement des océans tue les coraux : de 70 % à 90 % auront disparu d’ici 2030. Les forêts par ailleurs assurent la subsistance de 1,6 milliards de personnes et abritent 80 % des espèces terrestres (ODD 13 et 15). L’extinction en masse des vertébrés se fait déjà sentir : -60 % en moyenne. Les ODD 1, 2, 6, 7, 8, 11, 12 et 16 concernent plus ou moins directement ces phénomènes.

L’élévation du niveau de la mer

Le réchauffement climatique fait fondre la glace. Ce phénomène entraîne une montée des océans, l’érosion des côtes et les petites îles disparaissent (ODD 13, 14, 15). L’élévation des océans atteindra +65 cm d’ici 2100, selon le PNUD.

Différents exemples concrets illustrent cette partie : la disparition d’une grande partie de la ville de New-York au fur et à mesure de la montée, de Shangaï, en presque totalité et de petites îles. Ainsi Tuvalu, dans l’Océan Pacifique qui s’élève à 4 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La chaleur et la sècheresse

Chaleur extrême et sècheresse entraînent d’importantes pertes agricoles. L’insécurité alimentaire qui en résulte génère quant à elle des conflits. Or les vagues de chaleur seront de plus en plus longues et plus fréquentes (ODD 1 » et 15). La sècheresse associée freine la production alimentaire et les conflits s’en trouvent aggravés (ODD 16).

L’exemple donné concerne la Somalie, mais « Environ 124 millions de personnes dans 51 pays font face à l’insécurité alimentaire ou pire », nous explique le PNUD.

Il est temps d’agir

La dernière partie en forme de conclusion rappelle les objectifs ambitieux des objectifs de développement durable. La communauté mondiale dot les atteindre pour réaliser l’Agenda 2030. Le PNUD affirme une fois de plus que la seule possibilité pour les atteindre est de diminuer drastiquement les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Mais le PNUD reste optimiste : « L’histoire peut être différente » conclut-t-il, se montrant par là beaucoup plus optimiste que le rapport Global Sustainable Development 2019.

Global Sustainable Development Report

Le Global Sustainable Development Report (GSDR) 2019, qui sera présenté à l’ONU les 24 et 25 septembre, se veut encore plus alarmant. Ainsi, affirme l’un des auteurs du rapport, Jean-Paul Moatti, PDG de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et président de l’Alliance nationale de recherche pour l’environnement (Allenvi), « Non seulement nous ne sommes pas du tout dans la bonne voie pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD), ou du moins l’écrasante majorité d’entre eux, mais sur certains objectifs clés qui menacent de faire échouer la totalité de l’Agenda 2030, nous sommes dans une situation de régression. »

« Nous sommes proches des points critiques, c’est-à-dire des situations où les effets irréversibles sur l’environnement planétaire et sur les sociétés arriveront et ne pourront pas être endigués. La perte de biodiversité en est un exemple criant », poursuit-il, dans un entretien sur RFI.

Sources : PNUD, RFI

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