La révision de la directive Etiquette énergie est en cours à l’échelon européen, mais une étude de l’UFC Que Choisir, en partenariat avec l’ADEME, montre en outre les fortes attentes des consommateurs en termes de durabilité des produits électriques et électroniques diffusés de plus en plus largement au sein des foyers.
Cette diffusion des biens d’équipement s’est accompagnée d’une multiplication par deux de la consommation électrique spécifique (hors chauffage, cuisson et eau chaude) – et ce, malgré l’amélioration de la performance énergétique – mais aussi d’une augmentation du risque de pannes (31 % des ménages connaissent une panne par an sur le gros électroménager). L’enjeu environnemental a aussi son importance, car 40 % des consommateurs choisissent dans ce cas le changement d’appareil plutôt que la réparation.
Deux directives en révision
A l’occasion de la double révision de la Commission Européenne de la directive de l’étiquette énergie (elle propose de revenir à une échelle de A à G) et de celle sur la garantie des biens de consommation, l’étude révèle une demande très forte des consommateurs pour une information transparente, concrète et fiable. Si l’étiquette énergie s’est peu à peu imposée comme un critère de choix pour les consommateurs, le récent scandale sur les émissions de polluants des véhicules a montré les défaillances du système de contrôle des fabricants, d’où une méfiance d’une partie des consommateurs sur les déclarations des professionnels.
Cependant, le retour à une étiquette échelonnée de A à G est bien acceptée, même si les consommateurs expriment des craintes de pertes de repères. Mais la consommation d’énergie, exprimée en kWh, reste trop abstraite pour beaucoup : une étude allemande montre que seuls 9 % d’entre eux peuvent estimer les conséquences économiques d’un produit sur leur facture d’énergie.
Performance énergétique, mais aussi durabilité des produits
Par ailleurs, les consommateurs demandent aussi des informations sur la durabilité des produits. La responsabilité limitée des professionnels (garantie légale limitée dans le temps et durée de disponibilité parfois réduite des pièces détachées) n’incite pas les fabricants à prendre en compte ce critère, ce qui pénalise les consommateurs qui souhaitent une information fiable sur la durée de vie des appareils.
En effet une étude du Comité économique et social européen révèle que les ventes des produits les plus durables progressent de 56 % en moyenne en Europe et de 118 % en France grâce à un affichage de la durée de vie. Mais la durée de la garantie doit aussi évoluer et être modulée sur des critères économiques, environnementaux et techniques objectifs. C’est ce qu’appelle l’association des consommateurs, en même temps que le rééchelonnement strict de l’étiquetage énergie de A à G, le renforcement des contrôles des allégations des professionnels et l’instauration d’un affichage normatif sur la durée de vie et le coût d’usage des produits.
Source : UFC Que Choisir
Une réponse sur “Révision de l’étiquette énergie : une des mesures attendues par les consommateurs”