Des milliers d’entreprises ont été radiées du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), qui permet d’avoir accès au CITE (Crédit d’impôt Transition énergétique), en cas de travaux de rénovation énergétique dans un logement. C’est ce qui résulte d’un bilan des audits réalisés sur les professionnels labellisés, présenté lors de la convention nationale des auditeurs RGE.
Toutes les entreprises RGE contrôlées
En fait, ce sont près de 7 000 entreprises Qualibat-RGE qui ont été radiées de ce label en 2018. Et ceci pour trois raisons majeures : la faillite de l’entreprise, l’arrêt volontaire du label, mais surtout pour des écarts de qualité observés lors de l’audit du chantier.
Ces audits se révèlent apparemment fréquents. En 2018, 300 auditeurs ont réalisé 28 000 visites sur site et 15 000 à 17 000 sont prévues en 2019. Selon Alain Maugard, Président de Qualibat, « aujourd’hui toutes les entreprises RGE ont été auditées, une par une ». Il y a deux ans, en effet, l’UFC Que Choisir avait mené une enquête et diagnostiqué une qualification et une fiabilité largement insuffisantes des professionnels de la rénovation énergétique labellisés RGE.
Il ajoute « Nous tenons à professionnaliser ces audits, en ayant de plus en plus recours à des sachants. Le RGE, lancé en 2014, a tout d’abord bénéficié d’une phase d’opportunité, mais nous sommes aujourd’hui à une phase de maturité. Cela se traduit dans les chiffres : nous pronostiquons une diminution des entreprises labellisées. »
9 % de non-conformité
Pour l’ensemble des professionnels labellisés RGE, Batiactu, qui relaie cette information, ne dénombre en tout pas moins de 105 745 domaines de travaux, correspondant à 55 694 entreprises. En 2018, 3 800 nouvelles entreprises ont été labellisées par Qualibat.
Sur les visites effectuées, les auditeurs ont constaté un taux de 9 % de non-conformité, tous métiers confondus, un chiffre stable par rapport à l’année précédente. Mais conseils et services sont apparemment les points faibles de ces entreprises. La moitié des labellisés font les travaux demandés, sans sensibiliser le client à un parcours de rénovation énergétique.
En revanche, les entreprises contrôlées saluent généralement le professionnalisme des auditeurs. « Les pouvoirs publics ont compris que l’aspect de conseil était perfectible. Il faudrait réaliser un audit après avoir effectué de premiers travaux, permettant de connaître quels sont les autres chantiers d’efficacité énergétique à mener ensuite » a résumé le président de Qualibat, avant de conclure à propos du lancement du label RGE : « C’est une magnifique histoire, un évènement majeur tout à l’honneur du Bâtiment. »
Source : Batiactu