RTE (Réseau de Transport d’Electricité) élabore et publie le bilan électrique de l’année écoulée, dressant, à partir des données arrêtées au 31 décembre, une vision globale du système électrique français. 2016 a été marquée par un recul de la production de 2,8 %, qui s’explique par l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires pour maintenance ou contrôle. Grâce à une consommation stable, le solde des échanges reste toutefois positif, bien qu’en forte baisse.
L’efficacité énergétique des équipements contribue cette année encore à la tendance à la stabilisation de la consommation observée depuis plusieurs années. Avec une consommation de 473 TWh, en hausse de 1,5 % mais stable pour la sixième année consécutive une fois corrigée des aléas climatiques, et une production totale de 531,3 TWh, le solde des échanges transfrontaliers se révèle donc encore positif (39,1 TWh), mais a enregistré une baisse de plus d’un tiers (-36,6 %). Au cours du dernier trimestre d’ailleurs, les importations de la France ont augmenté et atteint en décembre, pour la première fois depuis 2012, un solde légèrement importateur. Malgré l’arrêt de certains réacteurs en raison de contrôles demandés par l’Autorité de Sureté Nucléaire, le nucléaire a encore fourni 384 TWh, soit près de 73 % de la production.
La production nucléaire a en effet baissé de 8 % à partir du mois de novembre. Elle a toutefois été compensée par une bonne production des énergies renouvelables, grâce à des conditions météorologiques favorables. Celles-ci ont couvert 20 % de la consommation d’électricité française. La production hydraulique (63,9 TWh) a augmenté de 8,2 %, la solaire (8,3 TWh) de 11,3 %, par contre l’éolienne (20,7 TWh) enregistre un léger recul (-1,8 %).
Le parc de production installé a progressé de 1,3 % (1 700 MW) grâce aux énergies renouvelables qui compensent la réduction du parc thermique à combustible fossile (-2,2 %, le fioul enregistrant une baisse de 16 %). Il atteint 130 818 MW, porté par le développement des énergies renouvelables (+2 200 MW).
L’année 2016 a d’autre part été marquée par l’approbation par la Commission européenne du mécanisme de capacité. Destiné à assurer la sécurité d’approvisionnement, il oblige les fournisseurs à attester qu’ils disposent des capacités de production ou d’effacement nécessaires pour couvrir la consommation électrique de leurs clients en période de forte consommation. Au 31 décembre, le volume de capacités certifiées s’élevait à 92 148 MW, dont 1 875 MW d’effacement.
Source : RTE