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RTE publie le bilan électrique de 2012

RTE (Réseau de Transport d’Electricité) publie chaque année un bilan électrique de l’année précédente, ce qu’il vient donc de faire pour 2012, millésime dans lequel il voit une amorce de la transition énergétique. Si la consommation électrique globale confirme sa tendance à se stabiliser, les écarts entre les pics d’hiver et les creux d’été n’ont jamais été aussi marqués. Les énergies renouvelables prennent cependant une part croissante dans la production nationale, mais le solde exportateur diminue.

Une consommation d’électricité stable

Rapport RTE 20122012 était une année bissextile et a de plus connu une vague de froid parmi les trois plus sévères de ces 30 dernières années : globalement la consommation brute d’électricité a ainsi augmenté de 2,1 % en données brutes par rapport à 2011. Mais en données corrigées de ces événements, la consommation électrique se révèle plutôt à la baisse, et se stabilise autour de 480 TWh par an.

En raison de l’évolution du tissu industriel français et des effets conjoncturels de la crise économique, la grande industrie a ralenti sa consommation de 4 % et PME ET PMI suivent la même tendance. Par contre la consommation des particuliers continue à progresser régulièrement depuis 10 ans : + 2,4 % pour 2012, qui s’expliquent par la croissance du nombre des ménages et par le développement des nouveaux usages, ainsi que – encore – par le développement du chauffage électrique (qui ralentit toutefois). Du fait de la vague de froid du début d’année, les pointes journalières ont systématiquement dépassé les maximums précédents pour culminer le 8 février à 19 heures à 102,1 GW – essentiellement du fait de l’importance du chauffage électrique. « Cette sensibilité de la consommation à la température se confirme être de l’ordre de 2 300 MW par degré Celsius en hiver » précise RTE. L’été est par contre resté stable par rapport à l’année précédente : au plus bas, à peine plus de 30 GW en 2012.

Des énergies renouvelables en progression

Même si les nouvelles installations d’énergies renouvelables se sont très sérieusement ralenties l’année dernière, leur contribution à la couverture de la demande augmente : elles représentent, hydraulique compris, 16,4 % de la production française d’électricité. A la fin de 2012, l’éolien a atteint presque 7 500 MW de puissance installée et couvre 3,1 % en moyenne annuelle, avec un maximum de 12 % le 15 avril. Le parc photovoltaïque franchit quant à lui le seuil des 3 500 MW et couvre en moyenne 0,8 % de la consommation. Cependant « pour accueillir [de] nouveaux projets, des développements du réseau sont souvent nécessaires, tant pour leur raccordement au réseau que pour l’acheminement vers les lieux de consommation. »

Les productions nucléaire et thermique classique ralentissent légèrement par rapport à 2011 (-0,3 %), ce qui se traduit par une diminution du solde exportateur des échanges. Malgré le recours aux centrales thermiques lors de la vague de froid et la compétitivité du prix du charbon – les Américains s’en désintéressant au profit du gaz de schiste – leur production a même diminué de 7 %.

L’exportation d’électricité

Avec 44 TWh exportés, la France reste le pays le plus exportateur d’électricité d’Europe de l’Ouest. Par contre, si les volumes exportés sont en hausse vers la Belgique, le Royaume-Uni ou l’Espagne, « le bilan est à nouveau globalement importateur depuis l’Allemagne et, ce pour la première fois, sur chacun des douze mois de l’année. » Un paradoxe après l’arrêt de sept centrales nucléaires allemandes ! Mais la production du photovoltaïque y a considérablement augmenté, ainsi que celle des centrales à charbon, à la faveur de la chute de ses prix. « Les échanges entre pays visent à optimiser l’utilisation des différents moyens de production disponibles à la maille européenne. »

Des investissements qui continuent

Pour accompagner les évolutions du système électrique, RTE adapte son réseau, ce qui explique les bons résultats en termes de qualité de l’électricité :

Le temps de coupure équivalent des clients de RTE est ainsi égal à 2 mn 18s hors événements exceptionnels. Ce résultat traduit les efforts de limitation du nombre d’incidents et de leurs conséquences, mis en œuvre dans le cadre des politiques de développement, de maintenance et d’exploitation du réseau.

Enfin, les investissements de 2012 ont principalement porté sur la construction de la ligne à courant continu souterraine entre la France et l’Espagne, qui permettra de doubler le volume des échanges, et sur celle de 400 kV Cotentin-Maine, qui sera mise en service en 2013, en vue d’insérer l’EPR de Flamanville (Manche) dans le réseau français.

Source : RTE

Cet article a été écrit par : 

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Une réponse sur “RTE publie le bilan électrique de 2012”

  1. C’est l’occasion de faire le point sur les échanges d’électricité entre la France et l’Allemagne.

    http://energeia.voila.net/electri/france_allemagne.htm

    Contrairement aux propos répandus par les défenseurs de l’industrie nucléaire, l’arrêt de huit réacteurs nucléaires en Allemagne n’a pas conduit ce pays à importer de l’électricité nucléaire française.

    Excepté une période transitoire de quelques mois, l’Allemagne continue d’avoir un solde exportateur d’électricité avec la France.

    Avec l’ensemble de tous ses voisins par ailleurs.

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