Selon le Réseau de Transport Electrique (RTE), l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité sera assuré en France pour l’hiver à venir, malgré une diminution des marges, la disponibilité du parc de production s’avérant en baisse de 2 400 MW environ par rapport à l’hiver dernier. Même si la France pourrait avoir recours aux importations pour couvrir la consommation du matin en janvier, ses capacités d’exportation seront néanmoins suffisantes pour pouvoir porter assistance à la Belgique, en cas de difficulté.
Cet équilibre d’électricité est assuré dans des conditions météorologiques normales. Mais RTE souligne toutefois la diminution des marges, due à la baisse des productions électriques d’origine nucléaire et thermique (environ 2 400 MW), qui s’explique d’une part par la moindre disponibilité parc nucléaire et d’autre part par la fermeture de certaines centrales au charbon ou au fioul, qui ne répondent plus aux normes européennes.
L’analyse prévisionnelle révèle une très légère hausse des consommations aux périodes de pointe du matin et du soir, pointe estimée à 84 800 MW en janvier. Mais en cas de tension sur le réseau de transport d’électricité cet hiver, et notamment pour porter assistance à la Belgique, RTE pourrait actionner différents moyens, dont l’effacement de la consommation disponible : les acteurs du marché pourront avoir recours au dispositif NEBEF (Notification d’Echanges de Blocs d’Effacement), mécanisme qui permet de valoriser les effacements sur le marché de l’énergie.
RTE ne compte avoir besoin d’importation d’électricité qu’en janvier, pour couvrir les besoins des pointes de consommation, jusqu’à une hauteur de 1 500 MW. Néanmoins, en en cas de grande vague de froid (températures inférieures de 6° à 8° C aux normales saisonnières), cette importation pourrait atteindre 4 300 MW en janvier, ce qui reste compatible avec les capacités d’importation du réseau français.