La Semaine européenne de la mobilité aura lieu cette année du 16 au 22 septembre. Elle vise à montrer au grand public les avantages d’une « mobilité intelligente et durable » – avantages pécuniaires, mais aussi économiques et sanitaires – et développe cette année la thématique « mobilité intelligente, économie performante. »
Adopter des comportements de mobilité intelligente et durable peut en effet apporter au particulier déjà des avantages financiers. En effet, posséder une voiture à titre privé coûte cher, et particulièrement en milieu urbain : il y a bien sûr le prix d’achat, mais pas seulement. Il faut encore y ajouter les coûts d’assurance, de parking, de carburant, d’entretien, sans parler de ceux, moins visibles sur la facture, qu’engendrent la pollution, les émissions de bruit et même les accidents. Une étude belge commandée par le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en 2012 a révélé que le citoyen bruxellois moyen qui remplace sa voiture par un vélo est susceptible d’économiser 2 853 euros par an ! Cette conclusion inclut des coûts comme l’entretien, les taxes et le carburant, mais exclut les coûts d’achat.
La mobilité intelligente et durable représente aussi d’autres avantages économiques, autant que sanitaires d’ailleurs, auxquels on pense moins : l’activité physique, comme la marche (ne serait-ce que pour se rendre à l’arrêt de bus) ou d’autres déplacements plus « actifs » (vélo, rollers, etc.), représente un facteur essentiel de bien-être et permet de se rapprocher des préconisations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : 150 minutes d’activité physique au minimum par semaine. Le projet SWITCH, cofinancé par l’UE, a envisagé le remplacement de courts trajets en voiture par des modes de déplacements actifs. Il a permis de constater qu’une activité physique régulière augmente l’espérance de vie de 1,5 an en moyenne pour les femmes et de 1,4 an pour les hommes.
Mais les entreprises locales y gagnent aussi : elles ont besoin de piétons ! Selon une étude menée par la Fédération française des cyclistes (Fubicy) et le CNRS, les automobilistes et leurs passagers dépensent moins d’argent que les voyageurs utilisant d’autres modes de transport : ils dépensent en moyenne 53,7 % du montant dépensé par les piétons. De plus, piétons, cyclistes et usagers des transports en commun font preuve d’une plus grande loyauté envers les commerces qu’ils fréquentent.
D’autre part, les transports alternatifs apportent de nouveaux marchés. Le secteur du vélo emploie plus et pourrait même atteindre 1 million de salariés en Europe, si la part modale du vélo doublait. Parallèlement, les services de mobilité partagés se développent massivement : vélos en libre-service, voitures partagées et covoiturage par exemple, entraînent avec eux des applications pour smartphones ou appareils numériques. Les transports urbains durables, quant à eux, bénéficient à la société toute entière grâce à leur impact sur la congestion automobile, la consommation d’énergie, la pollution atmosphérique et sonore, la qualité de vie et la durabilité.
Les avantages de la mobilité durable pour la société, on le voit, sont nombreux : santé, environnement, sécurité et congestion automobile, emplois… Ils seront mis à l’honneur lors de cette semaine européenne de la mobilité, dont on peut déjà consulter le programme, partager les messages ou inscrire son projet sur la page dédiée.
Source : Ministère de l’Environnement