Christina Figueres, responsable climat à l’Organisation des Nations Unies (ONU) a réagi à l’annonce du dépassement du seuil de 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, constaté par l’Observatoire de Mauna Loa à Hawaï (voir notre article du 14 mai). Elle estime en effet que le monde « est entré dans une nouvelle zone de danger » en franchissant ce seuil inégalé depuis l’ère du pliocène, il y a plusieurs millions d’années.
« Avec 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère, nous avons dépassé un seuil historique et nous sommes entrés dans une nouvelle zone de danger. Le monde doit se réveiller et prendre note de ce que cela signifie pour la sécurité des hommes, leur bien-être et le développement économique » , a-t-elle déclaré. Ce seuil est le signe que la planète se place sur une trajectoire de réchauffement inquiétant et en tout cas supérieur à l’augmentation maximale de température où souhaite la contenir la communauté internationale (2,4°C au lieu des 2°C estimés).
Cependant, jugeant qu’il existe « toujours une chance d’échapper aux pires effets du changement climatique » , Christina Figueres appelle à une réponse politique qui relève vraiment le défi :
Nous avons encore une chance de conjurer les pires effets du changement climatique, mais cela nécessitera une réponse adéquate sur 3 niveaux : une action à la fois de la communauté internationale, des gouvernements, des entreprises et du monde de la finance.
La terre a connu une concentration de plus de 400 ppm de CO2 durant l’ère du pliocène, il y a entre 3 et 5 millions d’années. Or si la tendance actuelle se poursuit, les conséquences du réchauffement seront désastreuses pour la biodiversité : selon une étude récente, plus de la moitié des espèces végétales et d’un tiers des espèces animales les plus communes devraient voir l’espace propice à leur existence se réduire d’une moitié d’ici 2080.
Sources : AFP (relayé par TV5Monde), Enerzine, actutraductionweb (image)
Une réponse sur “Seuil de CO2 : « une nouvelle zone de danger » selon l’ONU”
Le CO2 y est-il pour quelque chose ? Toujours est-il qu’il vaut mieux vivre avec les températures d’aujourd’hui qu’avec celles d’il y a trois cents ans, vers la fin du petit âge glaciaire. La Seine était parfois gelée à Paris pendant plusieurs semaines.
Maintenant, préoccupantes ou pas, quel est le mieux placé pour limiter les émissions de CO2 entre le nucléaire et les énergies renouvelables ?
Réponse : http://energeia.voila.net/electri/co2_ges_nucle_renouv.htm
Les énergies renouvelables sont non seulement la solution la plus rapide à mettre en oeuvre, mais elle deviennent aussi la plus économique. Surtout avec le coût des nouveaux réacteurs nucléaires.
Comparatif : http://energeia.voila.net/electri/cout_2016_pv_epr.htm
Ce qui est valable en France l’est dans la plupart des pays.